1. Ma déchéance (4)


    Datte: 10/05/2021, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... problème ayant vécu seul pendant de longues années avant mon mariage. Au bout de deux mois j’arrivais enfin à un résultat mais ma métamorphose ne s’était pas accomplie sans mal : on ne change pas du jour au lendemain des années d’habitudes. Pas très bonnes en ce qui me concerne... Cette longue période avait été difficile à supporter… J’avais cru plusieurs fois tomber dans la dépression, non pas d’ailleurs seulement à cause de ce changement d’identité que Julia m’imposait mais en grande partie à cause de son attitude. J’avais espéré un moment que mon acceptation de ma nouvelle condition et ma soumission amorcerait un commencement de pardon de sa part à mon égard. Il n’en avait rien été : pendant toutes ces premières semaines, à part de rares exceptions, Julia avait été très exigeante et même intransigeante avec moi sur tous les plans. Rien de ce que je faisais ne lui convenait : « Redresse toi on dirait que tu es bossue ! Relève la tête ! Tires sur ta jupe, on voit tes fesses ! Coiffes toi ! Croises tes jambes ! » etc, etc… J’avais cru devenir fou ! Ses remarques m’atteignaient mais ce qui me faisait le plus mal c’était son attitude distante, froide, agressive, odieuse parfois… Le soir dans ma chambre, tandis que je refaisais pour la énième fois un maquillage mal fait à son goût, les larmes que je ne parvenais pas à stopper entrainaient mon rimmel dans de longues trainées noires… Combien de fois ai-je pensé prendre ma valise, partir et la quitter définitivement ? Je ne les ai ...
    ... pas comptées bien entendu mais sans doute des dizaines de fois… Rien ou presque ne m’empêchait de le faire. Julia partait le matin après m’avoir donnée les consignes pour la journée et je restais seul jusqu’au soir. Je n’avais plus de vêtements d’homme mais je disposais malgré tout pour faire les courses d’un jogging unisexe qui m’aurait permis de passer à peu près inaperçu… J’aurais pu partir mais je n’ai jamais franchi le pas… Par lâcheté sans doute mais aussi parce qu’au fond de moi je n’avais qu’un objectif, presque une obsession : la convaincre de mon amour pour elle, retrouver sa confiance et reprendre notre vie de couple comme avant. Avec cette différence bien entendu que je serai le mari le plus fidèle qui soit… Certains peuvent penser que j’étais naïf et que je me berçais d’illusions. C’est possible. Je suis au fond de moi un éternel optimiste et je continue d’ailleurs de croire six mois après qu’elle peut me pardonner et que nous pourrions retrouver au moins un semblant de bonheur ensemble… Le fait qu’au fil des mois elle soit devenue moins agressive à mon égard, qu’elle me parle maintenant avec une certaine douceur, qu’elle arrive à me sourire parfois même (comme hier lorsque je lui ai proposé de lui organiser sa fête d’anniversaire) me laisse croire que je suis sur la bonne voie et que j’ai raison d’espérer. J’étais donc psychologiquement mal en point, oscillant entre optimisme et dépression. Ma détermination n’avait pas faibli mais je traversais des périodes de ...
«1234...11»