1. Retour en Canfre : Mathieu Lescot et Jacqueline Lechamp


    Datte: 23/05/2021, Catégories: fh, ffh, extracon, Oral pénétratio, historique,

    ... condoléances.— Je vous remercie. La conversation s’engage. Marie-Jeanne fait narrer à Jacqueline le quotidien des prisonniers. Par bribe et en désordre, elle apprend que son interlocutrice a aidé, au début de l’exil, Mathieu déprimé, à reprendre goût à la vie par le travail manuel. Puis que celui-ci lui a appris à lire et écrire, pour la prendre enfin comme assistante quand il eut à s’occuper de gérer l’activité de la colonie. Elle se rend prestement compte que Jacqueline voue reconnaissance et admiration à son époux. Elle finit par demander : — Avez-vous encore de la famille ?— J’ai des oncles et tantes qui habitent à Gendorna à environ vingt lieues.— Où allez-vous dormir cette nuit ?— J’irais à l’auberge, j’ai un peu d’argent.— Vous viendrez coucher à la maison. Jacqueline qui a partagé les nuits de Mathieu depuis plusieurs mois est gênée vis-à-vis de son interlocutrice. — Je vous remercie, mais je ne veux pas vous importuner, surtout pour vos retrouvailles avec Math… avec monsieur Lescot.— Il ne peut être question que vous alliez à l’auberge, vous nous désobligeriez en refusant.— Je ne veux point vous offenser.— Cela est réglé. Vous resterez, bien sûr, quelque temps, pour vous remettre des fatigues de la traversée. Jacqueline n’ose protester. — Je vous remercie de votre gracieuseté.— C’est tout naturel. Quand Mathieu, enfin libéré après sa longue médiation, les rejoint enfin, sa femme lui annonce l’installation de Jacqueline sous leur toit. Il se trouve plutôt embarrassé ...
    ... d’accueillir sa maîtresse au domicile conjugal. Cependant il s’abstient de tout commentaire, celui-ci pouvanta contrario susciter interrogation. Le trio se dirige vers la maison du couple, Marie-Jeanne narrant durant le trajet les événements survenus depuis le raid tanibrinque. Une fois rendus, une chambre est préparée pour l’invité. Tandis que les voyageurs se rafraîchissent et ablutionnent, la maîtresse de maison fait préparer le repas. Durant icelui, chacun continue d’évoquer les événements récents. C’est surtout Marie-Jeanne qui parle du commerce. Les affaires ne sont pas trop ressenties de la prise de la ville par les tanibrinques. Il n’y avait heureusement pas de bateau affrété au mouillage et les dépôts pratiquement vides. À cause des dommages causés aux docks. Il a fallu pendant plusieurs semaines décharger les cargaisons à deux lieues des entrepôts. Cela a occasionné des frais de transbordements. D’autres ont été beaucoup moins heureux, ayant eu leurs navires et leurs marchandises saisis. C’est le cousin Richard et son fils Ferrand qui ont été les plus gênants. Ils n’avaient de cesse de venir mettre leur nez dans les affaires estimant en tant qu’héritiers, en l’absence d’enfant du couple, qu’ils avaient à veiller à la bonne marche des affaires. Jacqueline se retire quand la conversation prend un tour plus personnel et familial. Le couple rejoint sa chambre peu après. Tandis qu’ils se dévêtent pour la nuit, Marie-Jeanne s’inquiète à nouveau de la santé de son mari et ...
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