Les Beltaynes (4)
Datte: 17/06/2021,
Catégories:
Partouze / Groupe
Plus tard, quand elle se remémorerait ce moment de sa vie, Jeanne n’en garderait qu’un souvenir extrêmement flou. Elle se rappellerait bien plus de la dureté du masque sur la peau de sa joue que de la texture des lèvres de l’Ultima Sororis, et ne se remémorerait le baiser que l’Ultima Sororis sur sa vulve que comme un fait vague, abstrait, très distant. Elle ne se souviendrait qu’avec beaucoup de difficultés avoir elle-même embrassé les parties du corps de l’Ultima Sororis que Chloé lui avait énumérées quelques minutes plus tôt, dans la salle de bains. Les mensurations prises par les Parfaites, la lecture de la Règle, le triple serment, la demande formelle de Noviciat, Jeanne les oublia même du tout au tout, et ne se les rappellerait que lorsque, plus tard, elle assisterait à d’autres recrutements. Dans son esprit, elle restait étrangère à ses actions pendant ces quelques minutes où, dejeune femme, elle devint en effet Novice. Elle en restait spectatrice. Des mois plus tard, par une amie psychologue, elle comprit : cette amnésie partielle, cette impression de distanciation, prouvaient une terreur panique. Elle se croyait calme et décidée, alors qu’elle mourait de peur. Elle se souvenait, en revanche, fort bien de ce qui allait suivre. Pour la troisième fois, l’Ultima Sororis, toujours debout, s’exclama : « Voulez-vous rejoindre le chapitre de Nanterre de l’Ordre des Beltaynes, pour que vous emporte la débauche ? — Oui, je le veux de toute mon âme ! », s’exclama Jeanne. Alors ...
... qu’elle finissait de prononcer la formule, les trois Parfaites se levèrent d’un bond en criant à pleins poumons : « Tu vas le prouver sur-le-champ, Novice ! » Elles se saisirent de Jeanne par les bras pour la tirer jusqu’au canapé, et l’asseoir de force près de l’Ultima Sororis, qui venait d’y reprendre place en souriant. Jeanne sentait la chaleur du corps de la supérieure près d’elle, les angles de ses coudes, le grain de sa peau, alors que l’Ultima Sororis relevait les cuisses pour les ouvrir largement face à l’assistance. Pendant que les Parfaites déplaçaient Jeanne pour la faire asseoir, Laetitia s’était approchée du canapé et s’était agenouillée devant Jeanne, le visage à hauteur de sonpubis. Sans la moindre hésitation, la Complie posa sa bouche sur le clitoris de Jeanne, et laissa dégouliner un filet desalive qui semblait ne jamais devoir finir. « Elle a dû se forcer à saliver depuis le début de la cérémonie », songea Jeanne, mais elle n’eut pas le loisir d’examiner cette idée : déjà Laetitia la pénétrait de son majeur tendu, pour caresser la face interne du clitoris. Jeanne feula en se cambrant vers l’arrière, la nuque appuyée sur le dossier du canapé. Ses seins levés vers le ciel attirèrent des mains, des bouches, dont Jeanne, les yeux à demi-clos, ignorait l’identité. Elle s’offrait à toutes les caresses. Un mouvement, à la porte, attira son attention et Jeanne rouvrit les yeux. Un gaillard de plus de deux mètres, à la musculature irréprochable, venait de faire son ...