Découverte - Histoires de Sexe

Découverte

... sort le contenu : le chemisier et la robe maculée. — Je me faisais pas des idées. Tu viens de te faire baiser ! Salope !— C’est vrai. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je te demande pardon…— Tu n’es qu’une chienne lubrique. Je savais qu’on ne peut pas faire confiance aux infidèles.— Je te rappelle que toi aussi tu as été baiser ailleurs, avec ton ancienne collègue et pas qu’une fois. Alors, tes leçons de morale…— C’est pas pareil.— Et pourquoi c’est pas pareil ?— Je suis un homme et…— Non, mais, écoutez-moi ce macho. Moi, je suis un homme alors, j’ai le droit d’aller baiser ailleurs, mais si c’est une femme qui le fait, là, c’est pas pareil. La discussion se poursuit, virulente. Florence finit par dire : — Écoute ! Je sais que j’ai fait une connerie, je te demande de me pardonner, comme moi je l’ai fait. Cela ne se reproduira pas.— Des paroles, comment te faire confiance maintenant, alors que tu te conduis comme une putain qui revient pleine de foutre à la maison.— Je ne suis pas une putain comme tu dis. J’ai eu une faiblesse, je l’avoue et je le regrette. Si tu ne peux pas ou ne veux pas l’entendre et l’admettre, comme moi je l’ai admis et pourtant j’en ai souffert, tu n’as plus rien à faire ici. Nous ne sommes pas mariés et je suis chez moi. Prends tes cliques et tes claques et dégage.— Mais… Florence est remontée, ce que Yassine lui a dit, ce dont il l’a traitée, l’ont mise hors d’elle, alors que lui-même… Si elle avait dit la moitié de ce qu’il vient de dire, et traité ...

... comme il vient de la traiter, quand elle a découvert qu’il baisait avec l’autre. Là, il s’était montré tout miel, avait minimisé, juré qu’il n’aimait qu’elle, que lui, il aurait compris. Elle avait été assez conne pour le croire. Si ça se trouve, il continuait à la voir : — Tu as entendu ! Tu ramasses tes affaires et tu dégages. Nous ne sommes pas mariés… Je ne suis pas fière de ce que j’ai fait, mais je ne le regrette plus. Ça m’a ouvert les yeux sur ce que tu es réellement. Et contrairement à ce que tu crois, il n’y pas deux poids deux mesures, parce que je suis une femme. Nous ne sommes pas en Arabie ou au Pakistan, ici— Tu es folle. Au fond de toi, tu es raciste.— C’est ça, et toi tu es un saint. L’excuse du racisme, c’est un peu facile. S’il y a un raciste ici, ce n’est pas moi. Fous le camp, je ne veux plus te voir. Elle ouvre un placard et en sort des bagages : — Tiens, voilà tes valises. Tu n’as plus qu’à mettre tes fringues et tes DVD dedans, ça devrait être rapide. Si tu as oublié quelque chose, tu me mets un mot dans la boîte aux lettres et je le déposerai chez le gardien. Et rends-moi mes clés.— Espèce de garce, tu vas voir. Yassine s’approche, menaçant. — Si tu approches, je hurle. Il se refrène à grand-peine, fait ses valises, part en fulminant et claque la porte. Elle entend sa voiture démarrer rageusement. Une fois seule, Florence allume la télé et s’absorbe dans une émission qui pourtant, en temps normal, l’aurait peu intéressée. Il lui faut du temps pour ...