Randonnée
Datte: 05/07/2021,
Catégories:
fh,
fplusag,
inconnu,
hépilé,
fépilée,
bain,
forêt,
voyage,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
init,
sf,
*** Le rongeur s’affairait dans le sous-bois, farfouillant sous les feuilles à la recherche des divers fruits et graines dont il faisait son délice. Les temps semblaient cléments pour lui, son long pelage roux moucheté de blanc luisait de santé, ses gestes étaient vifs et assurés, la récolte abondante… La vie était belle, pour cet écurouille, ignorant qu’il était du sort qui le guettait à quelques mètres, tapis dans les hautes herbes bordant le ravin. La jeûnette savait que sa patience serait bientôt récompensée. Parfaitement immobile depuis plusieurs heures, elle guettait l’arrivée de sa proie, dont elle avait repéré la présence la veille. À vrai dire, si tentant soit-il, ce ne serait pas un gibier facile à attraper, mais le félin savait attendre, malgré sa faim – un seul malheureux volatile en deux jours, ça ne nourrissait pas ses trente kilos. Voilà une demi-heure, son déjeuner était descendu de son gîte, haut perché dans un immense conifère, pour venir se restaurer au sol. Et depuis, ses errances gastronomiques le rapprochaient lentement mais sûrement de sa faim. Encore quelques instants, et le chasseur jaillirait, mettant à profit la fraction de seconde de stupeur qu’éprouverait sa victime pour lui briser la nuque. Un bref éclat de violence, et il pourrait passer son après-midi à alterner agapes et siestes, allongé au soleil (pour une fois qu’il y en avait !), sur le rebord de l’escarpement… La belle vie ! — Putain de bordel de merde, encore une ! Mais qu’est-ce que je ...
... suis venu foutre ici ? Le hurlement eut un effet immédiat sur l’écurouille – il bondit sur le tronc le plus proche et disparut dans les hauteurs, déjà largement hors de portée quand la jeûnette tenta un saut désespéré… elle en aurait pleuré, si elle avait su comment s’y prendre. À défaut, elle feula sa frustration en direction du ravin, d’où était parti, fort mal à propos de son point de vue, ce tapage intempestif. Pour autant, elle avait une vague idée sur l’origine de ce genre de sons, et savait qu’il valait mieux s’éclipser discrètement tant qu’elle en avait encore la possibilité. La queue basse et le ventre vide, elle s’enfonça tristement dans les fourrés. Cependant, du ravin montait toujours imprécations, jurons, grognements, ahanements, exclamations de douleur… mêlés de végétation froissée, coupée, déchiquetée rageusement. Au bout de longues minutes, suant et soufflant, un Ardent passablement excédé parvint au sommet de la pente et s’écroula contre un rocher, contemplant à ses pieds la saignée qu’il avait une fois de plus dû se tailler à grands renforts de bâton lesté à travers les fourrés. — Saleté de planète ! Un climat impossible, ça te suffisait pas, hein, il a en plus fallu que tu inventes la liacère ! Il n’avait pas vraiment pour habitude de hurler tout haut sa frustration, encore moins de s’adresser aux plantes ou aux planètes, mais là, il fallait que ça sorte. De toute façon, il n’y avait personne à des kilomètres à la ronde – du moins, à sa connaissance. Et puis ...