1. Filaë et les recherches


    Datte: 22/07/2021, Catégories: ffh, piscine, humour, sf,

    ... plaques d’alliages tous plus denses et lourds les uns que les autres. L’autre équipe parvint assez vite à un premier résultat : la Terre se rapprochait effectivement globalement du Soleil ; mais la précision était difficile à obtenir à cause de l’orbite légèrement torique de la planète. Toutefois, on était parvenu à un encadrement : il faudrait probablement entre un et deux millions d’années pour que la Terre s’écrase sur le Soleil. Ça nous laissait voir venir… mais ce n’était pas l’anéantissement de la planète qui était à craindre, bien sûr, mais plutôt les conditions de vie à sa surface. De ce que j’avais constaté au cours de mon voyage vers l’avenir, en moins de deux cents ans, la température en un même lieu avait considérablement augmenté et ce qui était auparavant une verte prairie était devenu une zone presque aride. Mais Filaë tempéra quelque peu mes observations en témoignant que sur les dix années qu’elle avait passées là-bas, seule la dernière avait été aussi chaude et aussi sèche. Et les calculs reprirent de plus belle. Les travaux de Yolen et Thylis, en revanche, n’avançaient pas franchement. Quelle que fût la barrière de protection qu’on établissait autour de l’œuf, à peine quelques minutes après la fécondation, il ne restait plus le moindre Y nulle part. Une avancée fut toutefois de constater que la mutation chromosomique avait lieu presque immédiatement, avant même la première division cellulaire. Du coup, l’hypothèse fut émise qu’il suffirait sans doute de ...
    ... protéger l’œuf seulement le temps de dépasser le cap de cette première division. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire… Xara et sa mère obtinrent bientôt de nouveaux résultats : selon leurs observations et leurs mesures, la température moyenne à un endroit donné de la planète allait se réchauffer globalement d’un degré tous les cent vingt ans. La vie serait donc encore possible un moment là où nous nous trouvions. Et ensuite, l’espèce humaine pourrait toujours se déplacer un peu plus loin vers l’équateur, un peu plus loin du pôle nord toujours exposé au soleil. *** Huitième lunaison de l’an 541, sixième hexade, 1 h 17 : — Gufti ! Guftiiii ! J’émergeai avec peine de mon demi-sommeil ; j’étais en train de flottiller dans la chambre d’apesanteur et Thylis dormait toujours à mes côtés. Elle n’allait plus dormir longtemps avec les grands cris que poussait Xara en entrant dans la pièce et en nageant vers moi. — Gufti ! C’est incroyable ! Que pouvait-il bien y avoir qui l’agite comme ça ? Une avancée inattendue dans les travaux de l’équipe de physique de la génétique ? — Gufti ! Je suis enceinte !— Ah ? Eh ben c’est super ! Remarque, ça devait bien arriver, à force…— Mais attends, tu ne sais pas encore le plus merveilleux ! En me frottant les yeux, je la regardai s’approcher tout contre moi. Thylis s’éveilla en grommelant. — C’est un garçon ! beugla encore Xara.— Un garçon ? répétai-je, hébété.— Je suis enceinte d’un peu plus de deux lunaisons et j’attends un garçon !— Et… euh… ...
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