1. Léa et Camille (1)


    Datte: 01/08/2021, Catégories: Lesbienne

    ... cavalières, collées l’une à l’autre se laissent bercer par les sons presque magiques des cinq musicos qui sur leur estrade sont les rois de la fête. Léa ressent la chaleur communicative de la main qui sur son omoplate, se fait légère, aérienne. Jamais une femme n’a dansé avec elle sauf un jour sa mère peut-être. Camille calcule lentement si elle peut prendre des risques et s’aventurer davantage avec cette belle pouliche qu’elle tient entre ses bras. La première possibilité, c’est de se ramasser une gifle. Personne n’en meurt même si cette beigne est donnée en public. Ensuite, il y a l’éventualité que la gazelle qu’elle fait guincher parte, en criant au scandale, offusquée qu’une autre nana la tripote. Elle n’entrevoit que ces craintes-là. Alors elle se dit qu’après tout, qui ne tente rien n’a rien, de toute façon. Elle se lance dans la découverte de l’autre comme une nageuse se jette à l’eau. Léa a senti un long frémissement des doigts qui lui touchent le corsage sur le haut du dos. Ils se sont frottés contre le satin, le lissant doucement. Puis ils sont remontés tout tranquillement vers l’endroit où la peau est nue ; le cou. La femme ne fait aucun geste pour empêcher celle qui danse avec elle de continuer. Un frisson lui parcourt l’échine, il y a si longtemps que personne ne l’a touché. Son corps se réveille à la tendresse, s’ouvre à l’envie. Elle se dit que c’est une femme qui lui fait cet effet et ça lui fiche un peu la trouille. Mais elle n’est en rien obligée ...
    ... d’accepter autre chose que des attouchements qui pourtant lui donnent des sueurs. Ne sentant pas de refus de la part de sa cavalière, Camille continue son approche. Ses doigts frôlent une oreille, suivent le contour d’un lobe bouillant. Puis ils repartent dans la masse de cheveux bruns, un petit soupir de satisfaction, un gloussement de l’autre lui indique qu’elle est sur la bonne voie. Son autre main se plaque plus fort sur les reins. Elle rampe également sur la plage qui va de la ceinture à la naissance des fesses. Sur le tissu, elle voyage en suivant les courbes de la belle danseuse. Un doigt tendu trouble l’ordre vestimentaire de la jupe, découvre le début de la faille qui sépare les deux globes rebondis. Incroyablement passive, Léa se laisse toucher le derrière par cette inconnue. Elle n’a pas vraiment peur, seulement gênée quelque part que ce soit une femme qui entreprenne des mouvements d’homme. Mais c’est agréable d’être à nouveau désirée, d’être ainsi l’objet des attentions toutes particulières de la brune qui la serre toujours contre elle. Il y a pire, c’est qu’elle ne voudrait plus que ces gestes de moins en moins équivoques s’arrêtent. Léa souhaiterait même qu’elle ose plus encore, qu’elle dépasse les limites de la bienséance. Pour cela, elle retient son souffle, et laisse l’autre-là, décider à sa place. Une étrange attirance pousse Léa à ne pas se défendre contre cette intrusion féminine. Un à un les clivages dans sa tête, les verrous de ses inhibitions sautent et cèdent ...
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