Pauline à Marseille (2)
Datte: 02/08/2021,
Catégories:
Trash,
Reprenant ses esprits, Pauline tourna vivement la tête vers tous ces visages concupiscents et détala vers les toilettes en serrant les cuisses. Les toilettes : un petit couloir aux murs à la peinture rouge écaillée, au carrelage beige décoré de taches diverses, d’empreintes noires de mains et de chaussures ; au fond un grand lavabo en faïence autrefois blanche, à côté une porte sans verrou. Derrière celle-ci, d’antiques toilettes à la turque en métal gris, un rouleau sans papier posé sur le réservoir ébréché. Pauline plissa le nez, incommodée par l’odeur nauséabonde d’urine et autres qui imprégnait les lieux. L’ensemble étant particulièrement sale, Pauline resta accroupie sans toucher les murs pour vider sa vessie douloureuse. Puis elle se redressa, mit de l’ordre dans sa tenue et alla se laver les mains dans le lavabo. L’odeur était moindre à cet endroit mais pas agréable pour autant. La jeune fille s’examina dans le miroir ébréché à peu près propre, scrutant ses traits innocents, ses grands yeux bleus lumineux, sa bouche délicate qu’elle avait toujours trouvée trop grande. Elle fit la moue, soulagée : elle s’attendait à se trouver changée, après ce qu’elle avait fait et accepté un peu plus tôt. C’était bien encore elle pourtant ; elle n’était pas devenue une autre, dévergondée, à mille lieues de la jeune fille de bonne famille fiancée à un homme très comme il faut. « Mon Dieu ! se morigéna-t-elle. Si Jules-Henri me voyait ici, il… Il me trouverait abjecte, me rejetterait… ...
... Et mes parents ? Ils en mourraient. Non, pas quand-même ; mais ils me chasseraient de la maison. Je ne comprends pas ce qui me passe par la tête, vraiment. J’ai devant moi une vie aisée, dans une famille bourgeoise bien comme il faut, et je suis là, à m’aventurer dans un monde dont je ne sais rien. Qui me fait peur et me répugne… Tous ces hommes vieux et sales, ces odeurs, ce vice dans les yeux de Jacky… » En même temps, son corps avait choisi pour elle, son intimité était trempée et ses mamelons durs et gonflés à en être douloureux. Elle serra les cuisses et frotta son pubis contre la faïence jaunâtre du lavabo, frémissante et angoissée dans l’attente du tenancier du bar. Ce Jacky la terrorisait, par sa stature moins que par l’aura qu’elle percevait, c’était un être brutal et vicieux, qu’elle sentait capable du pire. Jacky se retrouva soudain juste à côté d’elle, qui ne l’avait pas entendu approcher malgré sa masse. Elle sursauta en retenant un cri puis baissa la tête, confuse. — À poil, salope. Je veux voir comment tu es foutue avant de te donner ta première correction. Tu entends ? Grouille-toi ! Le cœur soudain au bord des lèvres, Pauline enleva son débardeur et le posa sur le lavabo, à défaut de meilleur endroit. Sa poitrine bien pleine roula, ses mamelons roses agressivement tendus et gonflés. Après une hésitation, la jeune fille fit glisser son short sur ses cuisses fuselées de sportive, puis elle se redressa, incertaine, juste vêtue d’un string blanc en coton. Elle ne ...