Lazarius et l'antiquaire (2)
Datte: 07/08/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... années 50 au moins, et il a traversé le temps sans s’altérer. Il a dû être bien entretenu. — Ou alors il a peu servi", répondis-je, songeur. " - Je peux vous garantir que c’est un vieil objet et que sa provenance est avérée. — Admettons. Mais un prix pareil pour un si petit objet, c’est quand même beaucoup, vous ne trouvez pas ? — Oh mon petit Monsieur, je l’ai déniché pour vous exprès et je vous l’ai gardé, en espérant que vous reviendrez. Pensez que je suis une antiquaire dévouée au client que vous êtes" dit-elle en riant. » C’était rare les antiquaires qui prennent les choses avec humour et n’aient pas des réactions de grippe-sous indignés ou offensés. « - 120 € et je vous le prends. — 150 et l’affaire est faite. — Bon OK. Tope-là. » Elle rit. « - Vous savez les temps sont durs. Les femmes n’ont plus un gros pouvoir d’achat, il n’y a plus beaucoup de clientes, et les antiquaires - vous avez dû le voir - ferment les unes après les autres, si ça continue je vais être la dernière dans la rue. — Oui, je me doute. Vous êtes un peu le dernier des Mohicans. Et comment trouverons-nous des antiquités si vous disparaissez ?" Elle me sourit, vaguement flattée. Je sortis des billets et la payai. Tandis qu’elle encaissait je regardais encore mon nouvel objet sous toutes les coutures. Je savais parfaitement qu’il ne servirait pas uniquement pour la décoration, celui-là. Elle me regardait du coin de l’œil, par en dessous, vaguement intriguée. Et soudain, à ma grande surprise, elle me ...
... demanda : « - Vous savez à quoi ça pouvait bien servir… ? » Je souris de bon cœur : « - Comment ? Ne me dites pas que vous ne savez pas ce que c’est, ni à quoi ça sert ? » Elle se foutait de moi, elle voulait faire l’innocente, ça n’était pas possible. Mais avec une candeur qui semblait non feinte, elle continua : « - Eh bien non, je l’avoue : je ne sais pas ce que c’est. » dit-elle avec un air un peu gêné. — Enfin, Madame, vous m’avez bien précisé sa provenance. Ne me dites pas que vous ne devinez pas ? — Mais non. Je suis désolée. Je dois manquer de « culture. » — Eh bien, ma petite dame, cette « chose » s’appelle une strappe. Bon, je vous l’accorde c’est un anglicisme parce qu’il n’y a pas de mot français équivalent. C’est même un néologisme, en anglais cela s’écrit « strap » avec un seul p et sans e ; cela veut dire sangle, et cet objet, voyez-vous, à une époque cruelle où l’éducation anglaise voulait dire quelque chose, était, dans les pays anglo-saxons, destinée à corriger très sévèrement les mauvais élèves. Je pense que s’il y a encore des gens qui ont connu ça dans leur jeunesse ils doivent en garder un souvenir douloureux. Je ne sais pas de quand date celle-ci, mais vu sa provenance, il a sans doute être créé pour des clients masochistes, ou des clients un peu sadiques qui payaient très chers des filles pour en user sur leur joli derrière. — Eh bien… » n’arriva-t-elle qu’à prononcer avec un air visiblement troublé. « - Voilà » dis-je, satisfait de ma leçon, tandis que ...