Addicte (2) - Histoires de Sexe

Addicte (2)

... souffle chaud dans mon cou suffit à provoquer la chair de poule. – Viens, ma belle, je vais te laver. Agnès n’attendit aucune réponse et, comme une gosse pressée de jouer à la poupée, me poussa dans la baignoire d’une petite claque sur les fesses. Après tout, le personnage de Barbie me convenait. Elle régla la tiédeur du jet selon mes conseils puis savonna chaque parcelle de mon corps à l’aide d’une éponge douce. Je m’imaginai d’une de ces vieilles familles britanniques décrites dans les romans de l’époque victorienne, entre les mains d’un chaperon en charge du bien-être de la jeune fille de la maison. Occultée l’aventure avec Chantal, la certitude d’être draguée encore une fois, la douceur de l’instant abaissait mes défenses. Agnès interrompit les soins corporels le temps de glisser dans ma main une brosse à dents neuve emballée dans un plastique de protection. – Tiens ! Le rauque de sa voix masquait mal un trouble naissant. Un second café dilua le trop-plein d’alcool pour ne laisser qu’une vague sensation de gaité, la douche avait contrarié le besoin de sommeil. Ravie d’avoir accepté l’invitation, je me laissai entraîner dans la chambre d’Agnès. Celle-ci surveilla ma réaction avec un malin plaisir. – Waouh ! Le lit design en cuir italien, immense rectangle sur son socle rond en touche grise sur un fond albâtre, fit son effet. Un drap satiné mauve apportait une jolie touche colorée. – Le sommier et le matelas ont été fabriqués selon mes exigences, stipula-t-elle en se ...

... déshabillant le dos tourné avant de revêtir une chemise de nuit transparente sur sa nudité toute en volupté. Tu me diras ce que tu en penses. Elle virevolta et resta interdite face moi, les mains croisées sous la nuque, souriante à la manière d’une gamine frivole. – Tu n’as pas l’intention de dormir habillée, s’esclaffa mon hôtesse d’un éclat de rire un peu forcé. Enlève ta culotte et ton haut. Désolée, je n’ai rien d’autre à te prêter pour cette nuit. La voix pleine d’une autorité naturelle malgré sa chaleur, j’obéis. La transparence de la nuisette blanche brodée m’amusa. Une main innocente caressa mon épaule, je pivotai sur le lit en confiance. – Tu ne portes jamais de soutien-gorge ? s’inquiéta Agnès, le regard sur ma poitrine apparente sous le tissu. – Si, mais il faisait vraiment chaud aujourd’hui. – Des jolis seins comme ça, il faut les protéger, insista-t-elle en effleurant d’un doigt léger un des tétons dont la réaction l’amusa. Dépassée par la situation, je me laissai prendre au jeu de taquiner le second jusqu’à en faire durcir la pointe, comme cela m’arrivait souvent dans l’intimité afin de ressentir un énigmatique frisson. – Toi aussi tu as de beaux seins, remarquai-je en effleurant la lourde poitrine du dos de la main. – Allez, on va dormir maintenant, imposa la maîtresse de maison sans avertissement, comme apeurée par la tournure des évènements. Allongée sur le côté, je me laissai envahir par une bienheureuse léthargie, conclusion logique à une formidable soirée. Une ...