1. COLLECTION LES CHIENNES. Tout ça pour ça (6/8)


    Datte: 12/08/2021, Catégories: Dans la zone rouge,

    ... nous amuser longtemps. J’ouvre dans une demi-heure et les filles doivent se préparer, c’est samedi on fait toujours le plein. Jean-Pierre s’avance et enlève les menottes à ma sœur. Elle a dit qu’elle sauterait à la gorge de l’inspecteur ripou. Elle le fait avant que je puisse la retenir. Ses ongles partent de dessous l’œil et labourent toute la joue. Magda, plus prompte que les autres me montrant pourquoi c’est elle qui nous garde, bondit sur Nouzha, lui faisant une clef de bras. - Remets-lui les bracelets. Je devais envoyer deux filles sur le nouveau chantier demain matin. Emmène celle-là dans ta camionnette et reviens chercher sa sœur avec d’autres menottes. C’est toi qui vas les emmener à l’abattage ça va calmer cette petite pétasse. L’abattage, le mot est lâché, entre filles ce que l’on nous fait subir sur les chantiers, s’apparente à ces pratiques d’un autre âge. C’est ainsi que quelques minutes après nous roulons pour une destination inconnue. - Où nous emmène-t-on Radia ? - Tu as le temps de le voir, je t’avais dit de rester calme, que crois-tu, je les connais bien depuis que je suis entre leurs mains. Il faut toujours éviter de les énerver. Crois-tu que toutes les filles acceptent de se prostituer pour les beaux yeux de ces salopards ? Le parcours est long et, assises les fesses sur la ferraille, nous entendons la musique que le ripou a démarrée. Et nous finissons par nous arrêter, entre des cabanes de chantier. Porte ouverte, ils sont deux en plus de Jean-Pierre à ...
    ... nous extraire et nous conduire sur des lits en fer dans un bungalow. Nous sommes enfermées, Nouzha vient dans mes bras. - Que va-t-on faire Radia ? - Subirent tous les hommes seuls qui travaillent ici dont certains sont du pays. - Es-tu déjà venue sur un chantier ? - Oui, une fois, méfie-toi s’il y a des Marocains, ce sont certaines fois des gars de leur bande comme Hamed. Surtout aucune demande d’aide, nous risquerions de rester un ou deux jours de plus. - Comment le sais-tu ? - C’est arrivé à Olga, la grande fille qui était avec nous quand tu es rentrée dans notre chambrée. - J’étais trop en colère, c’est toi que je voyais et ce pourri à qui j’ai loupé les yeux. - Un ouvrier polonais est venu la baiser, elle lui a parlé dans sa langue, elle s’est fait tabasser et est restée une semaine avant de nous revenir dans un état lamentable. Pourtant elle est la plus forte de toutes les filles qui travaillent chez Magda. - Que dois-je faire ? - Allonge-toi et écarte tes cuisses le reste c’est comme avec l’inspecteur et Hamed, tu subis. Après chaque gars, les serviettes sur le côté te permettant de t’essuyer la chatte en attendant le suivant. - C’est immonde. - C’est ça l’abattage. Dis-toi chaque fois qu’un pauvre type te saute, c’est aussi une victime de cette société où nous avons atterri pour fuir un mari bien plus vieux que nous. Il a quitté sa famille fuyant la misère. Pendant des mois les femmes il doit les oublier. Nous sommes là pour les calmer. La porte s’ouvre, inutile pour ...