Souvenir / Boire ton corps encore et encore
Datte: 16/08/2021,
Catégories:
fh,
bain,
amour,
tutu,
Tu m’as dit : « C’était un 21 juin… lorsque la robe et l’arôme des fleurs s’évanouissent pour laisser place à la volupté des fruits parfumés de l’été me laissant le goût fondant du souvenir de tes seins sur mes lèvres »… Un peu court pour un moment qui a volé au-dessus des nuages de Chronos, pour exhaler le parcours de notre vie et resurgir à chaque fois que les boutons de rose titillaient les miens, et que les fruits des cerisiers nous regardaient mûrir au fil du temps qui coule… comme l’eau de la mer salée qui t’a laissé ce goût fruité. Le souffle du printemps est revenu me pénétrer pour faire mûrir en moi l’envie de courir après le temps passé de nos vingt ans. Le caprice de savourer ce souvenir m’a emportée pour le nourrir comme le soleil qui gorge les fruits d’un jus nouveau, de l’exalter, le sublimer, à l’image des cerises, et de rougir comme elles quand, à l’aube de la maturité du printemps de ma vie… j’oubliais qu’un hiver aurait pu exister. Juste pour le plaisir d’écrire et de ranimer les effervescences de l’eau du temps passé. Je vais spéculer sur tes rêveries que le doux vent d’été m’a inspirées, comme si tu me les racontais. « C’était un 21 juin, j’avais rêvé de toi depuis au moins dix jours. De ton corps sous mes mains, de la façon dont je te ferais l’amour, chacun de mes mouvements était pensé d’avance. Mais rien ne s’est passé comme je l’avais prévu. Nous nous sommes allongés sur cette plage ensoleillée, un poste de radio nous chuchotait au loin quelques ...
... chansons d’amour. Les vagues murmuraient la passion du désir… Et les nuages planaient au-dessus du plaisir. Les fleurs de ta robe perdirent leurs pétales, et leur texture légère et parfumée laissait place au velouté de ta peau satinée. Le vent s’était emparé de la dentelle de tes seins, puis j’avais libéré tes hanches de son étoffe de satin. On nous avait offert un panier de cerises… J’en avais étalé sur ton corps dévêtu pour goûter à tous mes fruits préférés. Mes lèvres se saisissaient de ce régal fruité. Ta poitrine gorgée par le soleil gardera à jamais le goût de cet instant passé, et ton ventre celui de ta sensualité. Mes doigts n’oublieront pas non plus le plus grand des délices secrets de l’été, s’imprégnant de son jus pour notre éternité. Je ne sais plus qui de nous deux s’est allongé sur l’autre, mais nous nous sommes assemblés, envahis de tendresse. Mon corps sur le tien oubliait mes attentes, les nuages me contaient le désir de tes lèvres, ton souffle exprimait tes rêves les plus fruités, un vent léger m’en disait d’autres. Nous nous sommes levés sans nous quitter des yeux pour pouvoir nous jeter dans l’étendue salée. Je t’ai prise dans mes bras comme on porte un bouquet fleuri. À cet instant précis, je ne pensais qu’à toi. Le ciel était-il bleu ? Le soleil brillait-il pour toujours ? La radio chantait-elle encore ? Y avait-il des gens autour ? Les vagues nous caressaient, l’eau salée nous grisait, la brise nous entraînait vers la folie des dieux. Tes lèvres sur les ...