Fatalisme : M.A.K my life… ou presque XVI - Histoires de Sexe

Fatalisme : M.A.K my life… ou presque XVI

... n’est revenue que dimanche en fin d’après-midi. Elle semblait très fatiguée, les traits tirés, les yeux cernés, le maquillage mal appliqué. La démarche hésitante, comme si elle avait mal au ventre. Sa robe était chiffonnée et une des bretelles étaient déchirée. Pas le temps de lui demander des explications. Juste des échanges de regards avant sa douche. Puis les enfants sont revenus et pas moyen de discuter avant d’être seul dans notre chambre. - Tu étais où Margot ? Tu ne m’as donné aucune nouvelle. Qu’est-ce qu’il se passe ?... Je ne savais même pas ou te joindre. - Rien Didou, rien. - Ne mens pas Margot. Ce n’est pas dans tes habitudes de mentir… Il ne nous reste que çà la vérité, alors ne me mens pas. Nous étions dans le noir, dans le même lit, mais si éloignés l’un de l’autre. Je ne pouvais pas voir son visage, mais il me semblait qu’elle pleurait. Dans un souffle de voix, elle m’a répondu… - Je ne veux pas te faire de mal. Plus de mal encore. - Tu étais où ? - Avec lui. - Cà je me doute oui, mais où ? - Dans un local de l’association. - C’est fermé le week-end. - C’est un appartement de secours pour les femmes battues. - Je comprends pas Margot, pourquoi il n’est pas venu ici comme d’habitude ? Long silence. Sa respiration est saccadée. Comme si elle cherchait son souffle. Puis elle se lance. - On n’était pas seuls. Il y avait aussi des amis… Un gouffre dans ma tête. Je ne veux pas comprendre. - Des amis ?.. - …… - Ça veut dire quoi des amis ?... -….. - Réponds s’il ...

... te plaît. - … - Au réveillon zouk, pendant que tu dansais, Kemb m’a emmené sur un parking pour me montrer une nana en train de se faire baiser à la chaîne devant son mari… Une vraie salope qui se faisait enfiler par tous les trous. Une pute blanche au service de leurs queues…. C’est çà ? -…. - Réponds Margot… C’est ce qu’il a fait de toi ?... - …. - Remarque, il m’avait prévenu… Je me suis levé. Elle était couchée dos à moi, face contre le mur. - J’espère au moins que t’as aimé faire la pute… Juste avant de quitter la pièce j’ai entendu - Oui…. Avec lui oui. Sa voix était ferme. Sèche. Comme un défi. A part qu’il y avait des sanglots dans cette voix adorée. J’ai pas eu le courage de reprendre la discussion. L’imaginer entre d’autres mains que celles de Kemb. L’imaginer offerte sur ordre de son amant. L’imaginer nue, ouverte L’imaginer à genoux en attente L’imaginer bouche pleine de sexes noirs L’imaginer défoncée avec violence. L’imaginer faire la salope pour le plaisir de son jeune amant. Je ne pouvais plus parler. J’étais au bord d’un gouffre. Je crois que c’est la première fois que j’ai eu envie de le tuer. oooOOOooo J’ai été embauché ! Job super. Salaire aussi. Et beaucoup de liberté. J’ai été surpris moi-même de réussir aussi vite les objectifs fixés. J’étais fier de moi. Margot aussi était fière de moi. Nous n’avons pas reparlé de ce fameux week-end. Je prenais scrupuleusement mon traitement. Je ne bandais toujours pas mais nous faisions l’amour d’une autre façon avec ...