Monseigneur Ildéfonse (1)
Datte: 28/08/2021,
Catégories:
Hétéro
... faire attention avec les froids qui viennent de ne pas tomber plus gravement malade. — Je pense qu’il sera remis pour dimanche en 8, d’ici là, je vais demander à l’évêque de faire assurer le service pour dimanche. Dimanche se passe sans problème, les bénédictions, les confessions, les visites aux malades sont reprises par un jeune collègue d’Ildéfonse qui fait des remplacements. Avant de repartir au Séminaire qu’il anime, il y a une grande discussion entre hommes d’Église : — Comment se passe ton service dans ta cure ? — C’est vraiment une bénédiction ce village, mon prédécesseur m’a fait un legs très agréable. Je n’ai juste eu qu’un mini problème : L’ancien maire est mort en pleine action sur une de mes ouailles. J’ai pu sauver la situation pour que ceci ne soit pas trop évident. Du coup, sa veuve qui était déjà dans l’âge canonique m’a servi de bonne, le diocèse mettant un peu de mauvaise volonté à en fournir une. — C’est pas si facile d’en trouver une qui soit bonne. On peut toujours trouver des vieilles filles acariâtres, mais des personnes avenantes dont l’humeur déteint sur son curé, c’est rare. — C’est vrai, c’est vraiment une perle. — Mais dis-moi entre nous, cela ne te démange pas parfois de... — C’est bien la seule ombre au tableau, je suis encore jeune et de voir des belles femmes ne me laissent pas de bois, mais je pense qu’avec le temps, cela ira mieux. C’est un peu ma pénitence. — J’ai le même problème, mais je n’ai pas de bonne dans la bonne tranche d’âge, ...
... sinon, je crois que je serai moins stoïque que toi. Cette discussion entre eux a un témoin, Louise qui laisse traîner ses oreilles, de manière pas très correcte et elle a tout entendu. Finalement, elle se dit : Et si on faisait d’une pierre deux coups, si on mettait ensemble nos tiraillements en commun, on souffrirait moins. Oui, mais comment faire pour l’attirer dans mon lit ou que j’aille dans le sien. Hourra ! J’ai trouvé, au prochain orage, je vais trembler de peur et j’irai chercher du réconfort. Je n’aurai pas besoin de me forcer trop, j’ai toujours peur quand il y a un orage. Mais l’hiver, les orages avec tonnerres, c’est pas courant et il faut attendre, à fin novembre, avant les fêtes de Noël, Louise en a marre d’attendre et elle invente un nouveau stratagème, faire que le feu dans la chambre à coucher d’Ildéfonse s’éteigne rapidement et ne pas mettre de réserve, il sera bien obligé de venir se tenir au chaud chez Louise. Bingo, cela marche comme sur des roulettes non-russes. Au milieu de la nuit, confus Ildéfonse, vêtu de sa chasuble de nuit toque à la porte. — Louise, pour l’amour de Dieu, ouvrez-moi, je suis transi. — Entrez donc, ce n’est pas fermé, mais refermez bien la porte, je remets un peu de bois dans mon poêle. — Oui, mais comment faire ? — Venez donc dans mon lit pour vous réchauffer, il ne faut pas que vous retombiez malade, je vais vous réchauffer. — Oui, mais ce n’est pas très catholique ! — Pourquoi ? C’est très chrétien d’aider son prochain à ne pas ...