1. Histoire vraie : ma vie avec Greg (1)


    Datte: 30/08/2021, Catégories: Première fois

    ... semblait faire un peu plus attention à moi, me posant des questions sur mes études, mes loisirs. Nous parlions surtout littérature, notre admiration commune pour le grand Umberto Eco ou la saga de Maurice Druon, les Rois Maudits.Je me souviens très précisément du jour où, m’étant précipitée au bruit du moteur, annonce de son arrivée, j’éprouvai pour la première fois une émotion nouvelle, plus forte que ce que j’avais connu jusqu’à présent, à la vue de la grande blonde en robe rouge à qui Greg venait galamment d’ouvrir la portière. Celle qui, je l’apprendrai bien vite, se prénommait Sandrine, que je haïssais déjà avant même qu’elle me soit présentée, était une très belle femme d’une trentaine d’années dotée de longues jambes, d’une taille fine et d’une poitrine généreuse que j’enviais aussitôt, moi dont le corps juvénile me paraissait fade et inachevé. Mon imagination s’emballant, je me la figurai refaite des pieds à la tête dans une clinique brésilienne, les seins et les fesses bardés de silicone.La pauvre ! Je ne lui en veux plus aujourd’hui bien sûr. Elle ne comprit sans doute jamais d’où venait mon animosité. Elle n’était que la cible, bien innocente, de la furie d’une gamine frustrée. Toujours est-il que, lors de cette visite et des suivantes, une distance s’instaura entre Greg et moi. Nous partagions toujours des moments complices mais l’ombre de Sandrine planait comme un vilain nuage sur notre relation.Un événement vint bouleverser, un été, la routine banale de notre ...
    ... amitié particulière. Cette année-là, mon père venait d’être muté à Bordeaux. J’avais obtenu mon Bac, mention Bien. Tout juste dix-huit ans, toujours vierge. Oh ! bien sûr j’avais tripoté des garçons, des garçons m’avaient tripotée, certains même m’avaient fait jouir mais un je-ne-sais-quoi me poussait, reste sans doute de mon éducation stricte, à me préserver. Je n’avais vécu que des amourettes poussives et frustrantes, rien de bien sérieux.Greg était en vacances dans la région. Il vint nous visiter. Accompagné de Sandrine, comme de bien entendu. Le troisième jour, dernier de leur petite visite, je crois bien que j’ai agi de la manière la plus idiote, la plus cliché de ma vie. Ma mère avait décidé de montrer à Sandrine les magasins typiques de la région et mon père avait été appelé en urgence à l’usine. Nous étions par conséquent tous les deux à la maison, sans personne pour nous déranger.A un mois de juillet orageux succédait une période calme et ensoleillée. En d’autres termes, la fièvre montait. Je passais le plus clair de mon temps en robe légère ou en maillot de bain.J’entendis Greg crier du rez-de-chaussée :- Je vais piquer une tête dans la piscine. Tu me rejoins ?Il y a des instants dans la vie où l’on agit purement par instinct, sans se poser de question, sans même que la petite voix de la raison dans notre tête, vienne nous dire : « es-tu vraiment sûre ? » Cet instant fût de ceux-là. Je cavalai dans l’escalier pour le rejoindre.Je me tenais au bord du bassin. Il me ...