1. Manon ou l'amour interdit (3)


    Datte: 18/11/2017, Catégories: Lesbienne

    ... un soutien-gorge tout en dentelle, et troqué ses baskets pour des talons hauts. Manon était de plus en plus gênée et se sentait rabaissée. Elles arrivèrent devant un restaurant plutôt chic, et un voiturier s’occupa de garer la Mini. — tu connais Joël Robuchon ? — ça me dit quelque chose. — et bien, on est chez lui. Enfin dans un de ses restaurants. Le maitre d’hôtel les amena à leur table et leur donna la carte. — tu ne regardes pas les prix et tu te fais plaisir. C’est clair ? — oui madame, répondit Manon toujours aussi intimidée malgré une journée passée en sa compagnie. — Julia ! — excusez-moi, mais je n’ai pas l’habitude de tutoyer aussi vite. — d’accord. Malgré tout, Manon piocha dans les plats les moins chers et surtout ceux qui lui parlaient. — ça te plait ? demanda Julia au milieu du repas — oui, beaucoup. Il faudrait être difficile pour dire le contraire. Merci Elles attendaient le café. Manon avait posé sa main sur la table. Julia posa la sienne par-dessus. — tes mains sont bien entretenues, dit-elle. — j’y fais attention. Car avec les ménages, elles s’abiment vite. — c’est bien. Tu ne te maquilles jamais ? — rarement. Le week-end parfois, quand je sors avec mon ami. Je n’avais pas prévu de sortir ce soir, et je ne l’ai pas pris. — dommage, dit Julia qui tenait toujours la main de Manon. — est-ce que Jean-Charles t’as parlé un peu de moi ? — non, il ne m’a rien dit. Pourquoi ? — pour rien. Réponse qui intrigua et inquiéta Manon. Est-ce que cette soirée en ...
    ... apparence offerte, cachait un loup ? Le serveur arriva et Julia retira sa main, qu’elle remit une fois qu’il eut le dos tourné. Manon tressaillit à ce deuxième contact. Elles rentrèrent l’appartement. Julia se déchaussa et s’affala dans le canapé. Manon s’assit à son tour, à l’autre bout. — un thé ? — oui, dit Manon, plus par politesse que par réelle envie. Julia posa le plateau et se rapprocha de Manon. Elle attendit que le thé infuse et remplit les tasses. — tu es très jolie, lâcha Julia tout de go. — merci, dit Manon rougissant. Mais ce n’est rien à côté de vous. — ne te dévalue pas. Sois fière de ce que tu es. Surtout d’où tu viens. Tu as la tête sur les épaules, tu es sérieuse. Certes, tu as été une enfant adoptée, mais je trouve que tu t’en es bien sortie. Très bien même. — merci. — tu me plais beaucoup. Manon ne répondit pas, de plus en plus gênée par la tournure de la conversation, conversation qui lui rappelait celle qu’elle avait eue avec Isabelle quand elle lui avait proposé de coucher avec elle. — si Jean-Charles ne t’as pas parlé de moi, alors il ne t’as pas dit que je suis lesbienne. Manon se figea. — tu n’as jamais fait avec une femme ? — non. Et ça ne me tente pas. Désolée de vous décevoir. — ne le sois pas. Je te comprends. — j’ai déjà quelqu’un dans ma vie. — oui, je sais. Mais l’un n’empêcha pas l’autre. — je n’ai pas envie de le tromper. — ah, la fidélité ! s’esclaffa Julia. La plus grosse connerie de l’humanité. Si on laissait les hommes ou les femmes allez voir ...