Un alibi crapuleux (1)
Datte: 25/11/2017,
Catégories:
Trash,
... qu’elle était l’arme du crime ? Un chandelier ensanglanté ? un bidon de mort aux rats ? ou plus classique, un poignard ? — Vous le savez très bien, vous lui avez tiré dessus. — Au pistolet ? Ça manque d’élégance... C’est sans doute la mafia ou quelque gangster lui aura fait son compte. — Arrête de jouer au con, Patrick ! Le révolver a été laissé sur place et il est à toi ! C’est toi qui l’as tué — On se tutoie alors... Mais, admettons que mon révolver ait été laissé sur place, c’est peut-être un piège, un subterfuge pour me faire passer pour l’assassin. En vrai, un autre pistolet a été utilisé. — Non, la balistique est formelle, c’est ton pistolet qui a tué Morfort. — Mais vous oubliez quelque chose... Si on parle bien de mon Sig-Sauer SP2022, je l’ai acheté il y a dix ans. Mais hélas, je l’ai perdu. Vous pouvez vérifier, j’ai fait une déclaration il y a quinze jours. Ce n’était donc plus moi le propriétaire de l’arme — Ça prouve juste la préméditation ! Tu ne l’as jamais perdu, tu l’as juste prétendu... — Et puis d’ailleurs, comment savez-vous que c’est le mien ? — Chaque pistolet à un numéro de série, c’est un jeu d’enfant de trouver le propriétaire. — Sauf qu’on me l’a volé, comme je vous ai dit. Et si j’avais prémédité le crime deux semaines à l’avance, je n’aurais certainement pas laissé le flingue sur place, ce serait débile. — Personne n’a dit que vous étiez intelligent. — C’est méchant. Vous n’êtes pas très sympa dans la police on dirait. — Croyez-moi, en prison, ...
... des méchancetés vous allez en recevoir. Et dites-nous, pourquoi avoir acheté un pistolet ? Et ce modèle en particulier ? — J’avais reçu des menaces, plus tard j’ai appris qu’elles venaient d’un mari jaloux. Je n’avais rien eu à craindre en fait, je l’ai rencontré en personne et il s’est écrasé comme une merde. Mais c’était il y a plusieurs années, depuis j’avais oublié le flingue, jusqu’à ce que je remarque il y a quinze jours qu’il avait disparu. Quant au modèle, ben c’est le modèle qu’utilise la police non ? J’imagine que si les flics pensent qu’il est bon pour eux, c’est qu’il doit l’être pour moi aussi. — Je vois, alors récapitulons… Vous aviez un mobile, vous disposiez de l’arme du crime... avouez donc. Inutile de jouer les prolongations, vous êtes cuit. » Sandrine prit la parole pour la première fois. « Monsieur Medville, nous ne cherchons pas à vous accabler, mais tout vous accuse. Alors si vous avez quelque chose qui pourrait vous innocenter… — M’innocenter ? Mais… Vous n’avez même pas de témoin. Vous n’avez aucune preuve réelle que… — Monsieur Medville, au vu des circonstances, un jury n’aura aucun doute sur votre culpabilité. Alors mon collègue a raison, plus vous avouerez vite, et plus le juge pourra se montrer clément. Après tout, feu Monsieur Morfort était peu aimé, et cela peut aussi influencer les jurés. — Mais… Vous n’avez même pas demandé ce que je faisais à l’heure du crime. — Parce qu’on sait ce que tu faisais ! répliquais-je. Tu plombais ton patron. — Mais ...