1. Le réveil


    Datte: 26/11/2017, Catégories: ff, amour, intermast, Oral ecriv_f,

    ... partis tôt du bureau et passai chez moi prendre des affaires, un foie gras et une bouteille de Sauternes. – Château Rayne Vigneau 1995 pour les connaisseurs - et de quoi préparer un canard à l’orange. J’aime le vin. Je voulais lui faire connaître le plaisir de ce vin inconnu pour elle et lui offrir ce que j’avais de meilleurs. Elle m’avait laissé un double de ses clés, j’avais fait connaissance avec sa cuisine hier ! Je lui préparai un repas de fête et dressais la table. Vers 19H30, un bruit de clé dans la serrure annonça son arrivée imminente. J’avais éteint toutes les lumières et enlevé le fusible de l’éclairage du couloir ; je voulais qu’elle arrive dans le noir, accueillie simplement par le fumet du plat. Mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité, mais pas les siens. — Gaëlle, tu es là ?— Oui, je suis là… tout près de toi.— Hummm, ça sent bon, qu’est ce que c’est ?— Une surprise… tu verras mais nous avons une heure devant nous avant d’y goûter.— La journée a été longue, trop longue, tu ne m’as pas téléphoné, tu … Je la pris dans les bras et la serrai contre moi « Ariane, petite fée, si je t’avais téléphoné, je serais venu t’enlever. Je n’aurais pas pu attendre ce soir pour te serrer dans mes bras. » — Viens Je la pris par la main et l’emmenai vers la salle de bain. Je la déshabillai pendant qu’elle arrachait plutôt mes vêtements et nous nous plongeâmes dans un bain tout chaud. Son dos posé contre ma poitrine et sa tête mon épaule : nous avions attendu cet instant toute ...
    ... la journée, nous étions comme deux droguées en manque du regard de l’autre, du corps de l’autre. Je lui fis goûter un toast de foie gras et le Sauternes. C’est un vin merveilleux et surprenant qui ressemble à Ariane. Je le lui décrivis, sa délicatesse et son élégance, sa fraîcheur et ses notes d’agrume. Je lui expliquai que cette finesse, c’était elle. Autant, hier, c’est elle qui me rassurait, autant aujourd’hui, Ariane m’avait révélé sa fragilité, sa peur d’être oubliée. Jamais, jusqu’à mon dernier souffle, je ne pourrais l’oublier. Elle a gravé profondément son nom dans mon cœur et même si le temps patine ce nom, son empreinte restera. Elle dégusta ce premier verre religieusement, j’étais heureuse. Elle était envoûtée par ses arômes. Je voulais que cette soirée soit un festival des sens. Nous sortîmes du bain et je l’enveloppai dans une grande serviette chaude. Je la séchai et je versai sur ces seins cette liqueur sucrée. Je m’approchai avec ma langue pour les lécher délicatement, les savourer. Je buvais à la plus belle des coupes. Je l’installais dans le canapé bien chaudement. Sur la table basse, quelques bougies éclairaient l’espace. Je l’abandonnais deux minutes pour sortir le canard et dresser nos assiettes. Le plaisir des yeux, de l’odorat et du goût, voila ce que, immodestement, je souhaitai lui faire partager. Le repas fut silencieux. Seuls mes yeux parlaient. Je me levais et pris place à côté d’elle. Je vins me coller contre elle sous la couverture, je la pris à ...