1. Chroniques immortelles - Le roi requin (1)


    Datte: 10/12/2017, Catégories: Lesbienne

    ... n’arrive pas à remonter la pente. Bien sûr, les souvenirs du Tartare se rappellent à moi périodiquement, mais surtout... je ne crois plus aux immortels. Je suis écœurée de ce que j’ai découvert à Paris, de cette mainmise, de cette manipulation auxquels se livrent les immortels, du moins certains d’entre eux, envers la population de la planète. Je ne veux plus être une immortelle, je ne veux plus user de mes pouvoirs ! J’ai même envisagé de redevenir le vieux professeur Jacques Gautier pour laisser ma vie se finir comme elle l’aurait dû. Mais je me suis dégonflée. Et mes serments d’ivrogne ne tiennent pas : la preuve, je viens d’user de mes facultés. La vie est une drogue dure a dit quelqu’un un jour. Et je me suis tellement attachée à ce corps de femme... Mais je suis aigrie, désabusée, je ne sais pas quoi faire. Alors je baise à tour de bras, je bouge sur tout ce qui saute, et je me saoule abominablement le reste du temps... Heureusement qu’au-delà d’un certain seuil, quand on est sous l’emprise d’alcool ou de drogue et que l’on perd le contrôle de nos pensées, nos facultés deviennent inopérantes. Imaginez que je déchaîne mes pouvoirs alors que je suis bourrée, ça serait beau. A pas lents, je gagne le balcon depuis lequel je domine une partie de la ville. Une faible lueur commence à se faire à l’Est. Digne bruisse faiblement sous mes pieds. Je laisse le vent léger de ce début de printemps jouer dans mes cheveux, caresser mon corps, glisser sous mes seins, entre mes ...
    ... cuisses... C‘est bon, ça me fait du bien. J’ai envie de baiser. Encore, encore et encore... Ceci au moins ne provoque pas d’effets secondaires. Je ne vais pas réveiller Alex. Le pauvre a dû assez en chier pour me ramener. Je m’assois sur un des fauteuils du balcon et laisse ma main courir sur ma chatte. Je me masse les seins, je me génère des sensations qui me font oublier momentanément ce que j’ai vécu. Je me fais du bien... mais il manque quelque chose : de la tendresse, de la violence, quelqu’un que je puisse dominer, ou à qui me soumettre. Je n’arrive pas à prendre mon pied... Il faut que je me ressaisisse. L’alcool ne résout pas les problèmes dit-on, ce à quoi un petit malin a rajouté que le Perrier-menthe non plus. La baise pour la baise ne m’apportera rien non plus. Je dois trouver une autre solution, une autre motivation, faire un break... — Excellente résolution ! Lance soudain une voix à côté de moi. Je sursaute ! A mes côtés vient de se matérialiser une forme lumineuse, la silhouette d’une femme, translucide, brillante, mais au visage net que je reconnais instantanément ! — Gaïa ? Mère ? Oh que je suis heureuse de te voir ! Mais... tu n’es pas vraiment là, n’est-ce pas ? — Non, répond l’épouse du créateur en riant, je suis toujours sur Éden. Ceci n’est qu’une image mentale. Personnellement, j’aime beaucoup voir le visage de mes interlocuteurs. Mais, peut-être n’es-tu pas contente de me voir ? — Oh si ! Tu ne peux savoir à quel point. — Je crois que si. Phidias et moi avons ...