Chroniques immortelles (33)
Datte: 13/12/2017,
Catégories:
Divers,
... ou se trouve la radio. Surpris, nous y découvrons trois femmes Tamalzaïs avec une mine inquiète. — Qu’est-ce que cet avion fout là ? Dit Stefan, énervé. Quel est l’imbécile qui a donné l’autorisation de partir avec ce temps de merde ? — La météo était clémente quand ils ont décollé, répond le contrôleur. Ça s’est brusquement dégradé alors qu’ils approchaient. — Kemal et Mikhail sont à bord ? — Oui. Ça se présente mal. Il y a des rafales à plus de soixante dix nœuds de vent latéral. Et ils ne peuvent pas faire demi-tour, la situation est encore pire sur tous les autres terrains. Merde, merde, merde… L’Antonov a tenté une nouvelle approche, mais doit renoncer une nouvelle fois. Ça va mal se terminer… Pendant ce temps Ayala discute avec animation avec les trois autres femmes. — Deux de nos sœurs et une petite sont également à bord, m’explique Ayala avec angoisse. La petite a été soignée à l’hôpital d’Oskemen pour une appendicite et elles ont profité du vol pour rentrer. Je suis sortie, indifférente aux rafales de vent glacé. Je distingue au loin L’Antonov entamer un nouveau circuit. Ils n’y arriveront pas, ce n’est pas possible. Ils vont se casser la gueule… Je ne peux pas laisser faire çà, assister à çà sans tenter quelque chose. Oui, je vais le tenter, mais jamais je n’ai essayé de faire çà ! J’ouvre mon esprit, laisse mon énergie s’exprimer. La force de l’ouragan me pénètre, je perçois chacune de ses rafales. Je me met en phase avec sa puissance. Je dois le contrôler, ...
... l’atténuer, je le veux… Mon énergie le pénètre, communique avec lui comme s’il devenait un prolongement de moi-même. Je sens sa violence, ses turbulences… Calme-toi mon ami, retiens ton souffle, apaise-toi, là… comme çà… calme… A la tour, comme dans l’avion, on a senti la soudaine baisse de violence des rafales. Le vent est devenu modéré, stable, dans l’axe de la piste. Le pilote n’hésite pas. Sans doute pense t-il que l’accalmie sera de courte durée. Il plaque sèchement le vieux biplan sur la piste et roule rapidement jusqu’aux baraquements. — Eh bien, je croyais bien qu’on était foutus ! s’exclame Kemal en sautant de l’avion. Un vrai coup de chance de s’être trouvé dans l’œil de la tempête juste à point ! Content de vous revoir. On s’embrasse avec émotion. A la russe. Bizzz… Nous regagnons les baraquements quand soudain, on me tire sèchement par les cheveux, des mains saisissent mes bras et je sens un couteau posé contre ma gorge. — Qu’est-ce que ??? — Ne bouge pas, olympienne, ou je te tranche la gorge ! S’exclame Ayala durement. Je suis tellement stupéfaite qu’avant de pouvoir réagir, des menottes se referment sur mes poignets et je suis brutalement entraînée vers l’extérieur ou attend une voiture. Mes compagnons restent abasourdis quelques secondes, puis Stefan réagit le premier. — Hé ! Qu’est-ce que vous faites, que voulez vous à Christine ??? — Cette femme a violé nos lois ! Restez ou vous êtes, ce que nous faisons est légal ! Quiconque commet un délit contre notre peuple ...