1. Les randonneurs


    Datte: 04/07/2017, Catégories: fh, couple, forêt, collection, jalousie, noculotte, massage, humour, nature,

    ... avec ce type.— Je veux bien croire. Mais était-il indispensable d’être aussi proche pour assurer sa mission ?— Mon chéri, embrasse-moi pour te faire pardonner tes vilains soupçons. Son baiser est exceptionnel, plein de passion. Eh Bien, si je m’attendais à une telle flamme ! J’ai bien fait de me porter à sa hauteur. Le remerciement assorti de pardon me rappelle l’époque lointaine de nos fiançailles, je n’y résiste pas ; j’y réponds avec une ferveur renouvelée, attisée par le spectacle de la femme du maire et par la crainte inspirée par ce Sylvain trop serviable. Comme il y a longtemps l’amour frappe à la porte. Je pose mon sac à dos, en tire l’imperméable, baisse mon pantalon et mon slip, m’étends sur la toile et attire une Anne plus que consentante. Ma cavalière se soucie peu du retard que nous prendrons, cependant son zèle est exceptionnel. J’ai l’impression d’avoir emprunté la machine à remonter le temps pour retourner aux premiers mois de notre mariage. Elle m’entraîne dans sa furie amoureuse, dans son déferlement de passion, en communion avec la nature primitive qui nous entoure. Ciel, le discours de Sylvain lui avait échauffé les sens. Je devrai me méfier lors des prochaines sorties. La troupe a terminé sa dernière halte et repart quand nous rejoignons en fin de peloton une Geneviève accrochée familièrement à un Sylvain très attentif. Nous fermons la marche. Anne semble très heureuse, pose sa main sur mon bras. Son regard ne quitte pas le couple qui nous précède. Je ...
    ... ressens vaguement un malaise à la voir étudier leur comportement. — L’arrivée est proche, nous devrions remonter en tête. Te sens-tu en forme ?— Oh ! Oui, cet arrêt avec toi m’a redonné de la force. Pourquoi répond-elle aussi fort ? Pour donner des regrets à Sylvain ou pour faire savoir à Geneviève combien elle aime son mari ? Nous les dépassons, Anne pourra regarder autour d’elle sans se focaliser sur eux. Moi aussi, je veux les oublier. — Julien, veux-tu t’arrêter, ma chaussette est descendue. Il faut que j’ouvre ma chaussure pour la remonter. Nous voilà de nouveau bons derniers. Mais où sont passés Sylvain et Geneviève ? Anne scrute le paysage, leur absence ne lui a pas échappé. Aussi quand elle les voit sortir derrière une imposante meule ne peut-elle s’abstenir d’un : — Quel salaud ou quels salauds. Qui juge-t-elle ainsi, Sylvain vite consolé ou Sylvain et Geneviève qui lui a ravi Sylvain en m’envoyant chercher ma femme en danger ? La chaussette prétexte a repris sa place. Nous rentrons en silence. Elle rumine je ne sais quelles pensées revanchardes. Je suis triste de sa tristesse silencieuse et soucieux d’avoir découvert aujourd’hui cet aspect inattendu des randonnées que j’ignorais depuis des années. Mon optimisme naturel reprend le dessus. Pour la dérider je plaisante — Dis, Anne, crois-tu que Geneviève a encore sa culotte ?— Tu as raison de poser cette question. Ne t’étonne pas de ma conduite, je vais trouver la réponse à l’arrivée. J’aurais mieux fait de me taire. Ne ...
«1...345...13»