1. Natasha & Franck (10)


    Datte: 17/12/2017, Catégories: Transexuels

    L’après midi avançait gentiment. Nous devions reprendre la route. Alors qu’Helen préparait sa valise, Anna appelait sa mère à Salamanca. Elle habitait toujours la maison familiale. Il y avait plusieurs chambres et nous pouvions y dormir cette nuit. Nous n’aurions que trois heures et demie à parcourir pour arriver à Porto le lendemain. Il était presque vingt heures quand nous arrivions à Salamanca. Dolorès était en train de cuisiner. Et visiblement, elle avait mit les petits plats dans les grands. Elle habitait Plaza de Bretón, à égale distance de la cathédrale et de la Plaza Mayor. Une fois nos valises déchargées, elle nous passait les clés pour garer le véhicule dans son garage. ─ Helen, emmène tes amis découvrir la vieille ville jusqu’à ce que j’ai fini de cuisiner. Ce sera près dans une heure… mais vous pourrez toujours y retourner après. ─ D’accord Tía ! Helen nous entraînait d’abord vers la cathédrale. Je me demandais si c’était la religiosité des philippins qui s’exprimait dans ce choix. En fait, non. C’était simplement parce qu’Helen se doutait que nous resterions à boire quelques verres sur la Plaza Mayor, nous continuerions la visite plus tard. Helen nous montrait l’astronaute sculpté sur une des façades de l’édifice. Personne ne savait pourquoi cet astronaute se trouvait là. Bien que profondément athée, je devais reconnaitre que l’architecture était impressionnante. En fait, deux cathédrales étaient encastrées, ce qui donnait un aspect particulier à ce bâtiment. ...
    ... Tout le quartier était un plaisir pour les yeux et donnait l’impression d’être transporté dans l’histoire. Face à la cathédrale se dressait l’université, un peu plus loin la casa de las conchas, la casa de los muertes. Nous approchions de la plaza Mayor. Comment décrire l’impression que nous faisait cette place ? Un carré inégal d’environ quatre vingt mètres, grouillant de vie, cerné de façades baroques, des galeries sur tout le pourtour avec des commerces, beaucoup de bars où la population se donnait rendez-vous. Les façades étaient illuminées par une multitude de lumières et offraient un cadre grandiose. Nous en avions tous des frissons. Helen avait eu raison de finir sa visite par cette place qui était comme un cœur qui battait au sein de la ville. Nous restions muets d’émerveillement devant ce spectacle. Alors que nous buvions quelques bières, une idée me trottait dans la tête. Je demandais à Helen de me suivre à l’intérieur. Natasha a certainement pensé un moment que je voulais l’embarquer dans les toilettes. Mais il n’en était rien. J’avais besoin de ses talents de traductrice. Je lui faisais demander au patron s’il était possible de venir avec nos instruments et donner un petit concert improvisé après avoir mangé. La seule chose que nous demandions, c’était de pouvoir se brancher. Le patron, d’abord dubitatif, acquiesçait quand Helen lui expliquait qu’elle nous avait rencontré lors de notre concert la veille. J’informais les filles de la situation. Les bières furent vite ...
«1234...10»