1. Marie et le sculpteur aveugle (1)


    Datte: 19/12/2017, Catégories: Erotique,

    ... petit boulot pour payer mes frais. Je m’inscris, reçois la confirmation quelques jours plus tard et appelle ensuite pour le logement qui semble parfait sauf qu’il est un peu loin du centre-ville. « Bonjour, j’appelle pour le logement » Une dame me répond. « Qui êtes-vous ? » « Je m’appelle Marie » Je le l’entends plus. « Vous êtes là ? » Je demande. « Oui, oui Marie. Moi je suis Mme Desmoulin. » Puis on discute vite fait des conditions qui correspondent bien à ce qui est annoncé et on fixe un rendez-vous début Juillet. LA MAISONNETTE J’arrive à la gare de destination sous un magnifique ciel bleu. Je porte un jean, des baskets, un chemiser et une veste par-dessus. Je ne mets jamais de robe. Le climat du Nord mais surtout ma timidité naturelle qui m’a rendu pudique, font que je ne cherche pas à me faire remarquer. Mais je ne vois pas de dame pour m’accueillir. Mince. Il reste quelques personnes et j’aperçois bien un jeune garçon qui semble chercher quelqu’un mais pas de dame. Je sens un grand vide. Le jeune garçon en question s’avance alors vers moi en souriant. Il porte un pantalon sombre et ample avec des bretelles de grand-père d’un autre âge par-dessus une chemise blanche à manches longues. Il est brun et les cheveux mi longs. Il me dévisage avec insistance. Je suis un peu surprise de son regard appuyé si profond et le dévisage à mon tour. Il est beau. Très beau. Il a les traits si fins… « Vous... enfin, la dame n’a pas pu venir, c’est ça ? Vous êtes venu me chercher ? » ...
    ... Silencieusement, il me prend mon sac des mains qu’il emporte autoritairement. Je le rattrape en courant et lui saisis le bras : « Hé mais qui êtes-vous enfin ? » Il pose le sac, et sort un petit papier : « Je suis muet mais pas sourd ; avec un smiley » « Oh ?! » je m’exclame. « Je... je suis désolée... mais, où est la dame qui devait m’attendre ? » Il écrit : « Je m’appelle Alain ; je suis son fils, maman est malade » Rassurée, nous prenons le premier bus en partance. Il fait beau et chaud. Nous roulons vitres baissées. L’air tiède soulève les mèches de mes cheveux châtains courts qui virevoltent devant mes yeux. Il ne cesse de me dévisager. C’est gênant. Je le regarde à mon tour et le trouve vraiment mignon dans ses vêtements hors mode. Je souris car je me dis qu’on se ressemble avec nos pantalons, chemise et cheveux bruns courts. Il a les traits si fins qu’on dirait une fille en fait. Et son regard si pénétrant qu’il me ferait presque rougir. Je ferme les yeux quelques secondes et profite du souffle chaud qui caresse mon visage et s’engouffre dans mes vêtements. Puis, je regarde la ville méditerranéenne, grouillante, les maisons coiffées de tuiles rondes aux couleurs mélangées qui tranchent avec le ciel bleu azur sans nuage. Les gens sont attablés à l’ombre des platanes, des pins et d’autres essences dont les senteurs m’enivrent. Quel contraste avec ma ville du Nord je me dis ! Je vais me plaire ici ! « La mer est loin ? » Quelle idiote. J’ai déjà oublié qu’il ne peut pas ...
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