1. LAURE et AURELIE 2


    Datte: 24/12/2017, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... yeux, sur le bout du nez, sur le menton avec aboutissement invariable sur la bouche. Et toujours ce regard à la fois curieux de mes réactions et satisfait de me voir progresser dans ce jeu de séduction. Pour elle je suis l’enjeu. Mais à me laisser faire, je sens qu’elle manie une lame à double tranchant. Laure elle-même se donne autant qu’elle prend. C’est comme un piège se refermant sur nous, un piège aux mâchoires de velours. Nous le sentons et nous l’aimons. Nous sommes maintenant deux prisonniers volontaires d’un jeu de plus en plus sérieux et de plus en plus envoûtant. Laure a choisi nos places à l’écart des quelques spectateurs, au dernier rang de ce balcon. La lumière s’est éteinte. - Adrien, ça va, tu es bien installé ? Tu vois bien l’écran, Adrien ? Adrien, tu es content ? Tu es heureux d’être près de moi, Adrien ? De banalité en banalité, elle a pris ma main, elle a penché sa tête parfumée au sortir de l’eau chlorée, d’un parfum doux mais frais, elle a levé les yeux à la recherche des miens, a baisé ma main, a relevé ses yeux, a murmuré un timide, tout timide, tout premier « je t’aime Adrien » et s’est retrouvée assise sur mes genoux, bras enserrant ma tête et lèvres collées aux miennes. Depuis quelques minutes j’avais été sevré de petits bisous. Mais cette fois dans la pénombre, j’apprends ce qu’est un vrai baiser rythmé par la musique sirupeuse du film. Assurément elle possède un savoir faire bien supérieur au mien. Entre deux prises d’air rapides, nous restons ...
    ... bouches cousues l’une à l’autre. J’essaie de l’imiter afin de ne pas paraître trop inexpérimenté. Elle avait atterri en amazone sur mes jambes. Pour m’embrasser elle vrille son torse, j’ai une main dans sa permanente et l’autre dans son dos, un doigt sur le lien du soutien-gorge : je veux assurer son équilibre mais aussi lui montrer mon désir de participer au partage du plaisir. Comme une anguille, elle échappe à l’étreinte et se retrouve à califourchon sur mes cuisses, pose ses mains sur mes oreilles et reprend possession de mes lèvres avec une ardeur renouvelée, dos tourné à l’écran. Dans ma tête un ange souffle « ça ne se fait pas le premier jour » et un démon me susurre « carpe diem ». C’est trop bon, je cède au petit diable. Laure a senti tomber mes résistances, elle pousse son avantage, bloque ma tête, entrouvre ses lèvres et envoie juste entre les miennes la pointe d’une langue habile. Ça chatouille, je cède un passage, la pointe est passée, le reste suit. C’est encore une première. Elle ne cesse de m’étonner. Langue contre langue, dans ma bouche envahie, se livre un délicieux combat. Ma langue tente de limiter l’invasion, la sienne se glisse entre dents et joues, visite l’intérieur de mes lèvres, déclenche des frissons, pousse contre la mienne, se glisse dessous, dessus, part à l’assaut de mes amygdales, en mouvement perpétuel. Je me révolte, résiste, lutte avec rage, repousse sa langue, la poursuit jusque dans sa bouche et m’y livre aux investigations apprises la ...