1. Dans le noir (9)


    Datte: 25/12/2017, Catégories: Hétéro

    ... plug est là bien rangé au fond de son étui, avec sa pierre rouge qui semble me narguer. Je commence par passer les bas, puis la culotte et je range mes seins dans leur gangue de dentelle. Ensuite en me servant du miroir de la psyché, j’aligne correctement la couture des bas avant de les relier au porte-jarretelle. Quand ça me convient, je lisse de mes mains ces jolies jambes bien galbées par les gaines de nylon. Puis j’enfile le chemisier cintré qui fait ressortir ma poitrine. Pour finir par la jupe et l’ensemble dans le reflet de la glace, me fait l’effet… d’une poule. Mais une pute de luxe quelque part. Donc j’ai l’air de ce que je vais être pour la soirée. Ta salope ! Le claquement de ta langue dans ton palais à mon arrivée dans le salon me conforte dans cette idée. Au moins suis-je à ton goût et digne de tes attentes. Tu me regardes, sans un mot, comme scotché par cette vision de moi que j’offre à ta vue. Je voudrais être dans ta caboche pour savoir ce à quoi tu penses en me voyant ainsi attifée. Ça n’a pourtant rien de vulgaire, c’est seulement que la situation me fait le penser. Décidément non ! Ton cadeau va rester dans son écrin que je pose sur ma table de nuit. — Oh ! La vache… c’est… tu es sublime mon amour. Il ne va pas être déçu notre hôte. — Ce n’est pas pour lui, c’est pour moi que je me suis habillée ainsi. Je ne veux pas paraître misérable et puis… après tout je suis dans les normes de ce que tu me demandes non ! J’ai l’air d’une pute ? — … pas du tout, tu ...
    ... es… comment te dire… désirable ! Un appel au viol et personne ne saurait rester insensible à cette femme qui est là, belle comme un cœur. — Arrête ! Ne parle pas comme ça. Je ne veux pas que ça devienne autre chose qu’une histoire… une histoire de cul. — oooOOooo — zyezhhrc Tu n’as pas insisté et je crois que tu as rudement bien fait. Tu t’es collé sur notre canapé et c’est devant la télé que tu laisses passer l’orage. Cette hargne qui pour une obscure raison m’habite ne t’est pas vraiment destinée. Elle est juste dirigée contre moi, moi la gourde qui avance vers le moment où je devrai forcément décider. Continuer et aller jusqu’au bout, ou alors reculer et dans les deux cas, je me sens coupable de je ne sais quoi. Cette rage froide qui m’envahit n’est en fait que l’émanation de ce dilemme insoluble. Je me suis piégée toute seule. Je suis devant mon four où j’ai remis chauffer mon plat. La sonnette de la porte d’entrée est comme un coup de poignard qui m’atteint droit au cœur. Je vacille sur mes jambes et je dois faire un effort incroyable pour me rendre à la porte. Dans l’encadrement de celle-ci que je viens d’ouvrir, je ne remarque tout d’abord qu’un énorme bouquet aux fleurs multicolores. Puis caché derrière ce paravent fleuri, Norbert. Un Norbert sur son trente-et-un qui a d’un coup le souffle coupé. Il reste sur le pas de la porte, dans l’entrée. Et ta voix qui m’arrive, un peu éraillée. — Eh bien ! Entre Norbert, ne reste pas planté là ! On ne mange personne… enfin pas ...
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