720 nuits cévenoles
Datte: 27/12/2017,
Catégories:
fh,
gros(ses),
vacances,
forêt,
campagne,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
Oral
pénétratio,
— Six filles et cinq garçons, ça fait combien de possibilités, d’après vous ? demanda Éric, au milieu du dîner qu’ils partageaient sous la tente commune, dite Q.G. Il y eut une série de « Hein ? » et de « Quoi ? » dans la petite assemblée des randonneurs. Un peu surpris, Lilian leva un instant le nez de son couscous, ce qui lui valut de faire aussitôt tomber une boulette de viande et de semouleharissée entre ses cuisses. Il se demanda si Éric, en proposant ce petit exercice d’analyse combinatoire, cherchait à détendre l’atmosphère. C’est vrai qu’après six jours, il régnait au sein du groupe une ambiance de radeau de la Méduse. Les repas étaient lugubres. Au début, Lilian avait mis sur le compte de la maladresse, de la timidité, de la diversité des origines et des âges les difficultés qu’ils éprouvaient à trouver des sujets de conversation d’intérêt plus ou moins général. Mais depuis qu’ils se connaissaient un peu mieux, c’est le désir même de communiquer qui semblait s’être évanoui – à moins d’inclure parmi les phénomènes pouvant s’apparenter à de la communication les propos ressassés sur la longueur des étapes, la nullité du cuistot et l’injustice de la corvée de vaisselle. — Factorielle six. Ça fait 720 ! répondit Nathan, après seulement quelques secondes. Il expliqua, sans que qui que ce soit l’y invite, que le premier garçon avait six possibilités, le deuxième seulement cinq (la première choisie parmi les filles n’étant plus disponible), le troisième quatre, et ainsi ...
... de suite. Danilo demanda à la cantonade si, dans ces conditions, il pouvait être le premier garçon. Assez curieusement, les six filles dont il était question semblèrent quant à elles froissées par la désinvolture avec laquelle elles étaient mises en factorielle. À l’intention de Danilo, Sonia déclara par exemple qu’il n’y avait que dans ses rêves qu’il existait, entre elle et lui, une possibilité de quelque ordre que ce soit et que rien que l’idée d’être présente dans ses rêves, précisément, lui faisait le même effet qu’une grosse intoxication alimentaire à base de poisson pourri. — Parce que ce sont les mecs qui choisissent les gonzesses, maintenant ? ajouta Anne-Cécile. Lilian songea aussitôt que l’adoption de ce principe exclusif lui eut effectivement ôté toute chance de participation à une quelconque des 720 combinaisons évoquées. Hélène demanda pourquoi il fallait que les garçons se contentent d’une fille par nuit, objection dont l’ironie sembla échapper partiellement à Fabien et Danilo, qui la soutinrent avec chaleur, comme en vue de l’adoption d’un amendement. Enfin, sans doute parce qu’il exerçait dans le civil une profession scientifique (biologiste au CNRS, ou quelque chose d’approchant, avait cru comprendre Lilian), avec une rigueur toute professionnelle et probablement guidé par le seul souci d’envisager tout l’éventail des possibilités, Fabien à son tour fit remarquer que les hypothèses de départ étaient injustement restrictives. — Ça fait bien plus que 720, ...