1. 5- de la vertu à la lubricité


    Datte: 01/01/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Luce, bourgeoise adultère malgré elle (5) Les malheurs n'avaient pas tué son charme mais l'avaient endurci Résumé des épisodes précédents Luce Saint-Sauveur, devenue bourgeoise provinciale au prix d'un mariage aux conditions plus que suspectes, se voit entraînée dans une consultation gynécologique inédite qu'elle aborde avec terreur pour en sortir bouleversée par la résurgence d'un plaisir refoulé pendant une quinzaine d'années. En sortant de chez le médecin, elle se remémore les conditions qui l'ont amenée à se donner, en 1944, à Paul Desmond, espion de la résistance dans la police d'occupation, qui lui a révélé, au péril de sa vie, les conditions dans lesquelles son mari l'avait cruellement trahie. Libéré mais pas réhabilité, Paul Desmond décède et fait de Luce son exécutrice testamentaire spirituelle en lui demandant d'e réaliser leur vengeance mutuelle en utilisant les armes de la séduction, ce qu'elle entreprend en commençant par jeter le trouble dans le couple du gynécologue Régis de Joncour. Avec pour première "victime" le quincailler, la "serial seductress" découvre un réel plaisir à accomplir sa mission. 5- De la vertu à la lubricité L'épouse vertueuse poursuivait sa marche conquérante vers la lubricité adultère. En se dirigeant vers la boutique de sa victime suivante, toujours impeccablement vêtue de sa tenue de "veuve" dissimulant sous le tailleur strict, mais ô combien suggestif, des dessous rouge de démone, le souvenir de l'épaisse langue du quincailler lui ...
    ... incendiant la foufoune la poursuivait en rendant son allure primesautière au possible. La boucherie Gouyardon étalait son opulence rue du Commerce. C'était un établissement avec une longue vitrine derrière laquelle quatre bouchers servaient une clientèle le plus souvent nombreuse. Ce qui frappait les nouveaux arrivants était une sorte de mirador en bois ciré, situé à l'entrée et plus rationnellement à la sortie, où trônait Paulette Gouyardon dans un rôle de caissière aux allures de rapace qui se transformait en perruche lorsqu'elle pouvait assommer le client et encore plus la cliente d'une conversation aux relents poujadistes. Roger Gouyardon, son mari boucher était malencontreusement persuadé de maîtriser les plaisanteries racoleuses, bonnes pour assurer une marge comptable que la qualité médiocre de sa viande rendait aléatoire. En fait d'humour, il faisait pleuvoir sur sa clientèle des allusions aussi grotesques que grossières mais tout à fait en conformité avec son physique patibulaire dont la limite de maturation était largement dépassée. Luce venait rarement dans cette boucherie et y jouait l'indifférence sous les sous-entendus balourds du coupeur de viande tout en fuyant toute tentative de commérage de la part de la vigie au maquillage outrancier. Ce jour-là, c'est une autre madame de Saint-Sauveur qui apparut en poussant la porte dont la sonnerie sembla saluer l'entrée solennelle de l'épouse du Maire. Cette fois, son regard porta aussi haut que son petit chapeau noir à ...
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