55.2 Des grains de sable et des pas de crabe (version HDS).
Datte: 01/01/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... c’est moi qui a été le chercher ? » lance Jérém de but en blanc, très énervé « c’est lui qui a voulu qu’on « révise »… il m'a proposé de réviser juste pour se faire baiser… j’aurais jamais dû le laisser venir chez moi ! ». « Arrête Jéjé, dis pas n’importe quoi… ». « Il n’y a que la queue qui l’intéresse… il en a déjà vu d’autres des queues, je te rassure… et toi aussi tu l’as baisé… t’as bien vu… ». « Je ne suis pas sûr que c’était une bonne idée… en tout cas, ce que j’ai vu, c’est un gars adorable, qui est vraiment amoureux de toi… ». « Tu me gonfles ! » fait Jérém en montant encore le ton. « Arrête un peu, Jé… calme-toi… ». « Je me calme si je veux… ». « Quoi qu’il se passe dans ta vie, je serai toujours ton pote ! » fait le bomécano en saisissant le biceps de son Jéjé. « Tu m’as saoulé ! » s’emporte Jérém, tout en se dégageant brusquement du contact de son pote. Il écrase sa cigarette fumée qu’à moitié sur le rebord de la fenêtre, avant de la balancer dans la rue. Il traverse la pièce, rattrape sa chemise, l’enfile sans la boutonner et se dirige vers la porte de l’appart. Thibault lui enjambe le pas. « Tu vas où ? ». « Je vais prendre l’air… ». « Attends… » fait le bomécano en le saisissant pas l’épaule. « Mais lâche-moi, putain !!! » se rebelle le bobrun, en repoussant violemment le jeune pompier. Thibault arrive cependant à refermer le battant de la porte sous le nez de son pote. « Tu vas me laisser passer… » fait Jérém, menaçant, le regard noir fulminant de colère. « ...
... Sinon… ». « Sinon tu vas prendre mon poing dans la gueule… ». « Essaie donc pour voir… ». « Je ne rigole pas ! ». « T’es vraiment qu’un petit con, Jé ! T’es beau comme un Dieu, mais qu’est-ce que tu peux être buté ! A force de ne pas assumer ce que tu es, tu fais du mal à quelqu’un qui t’aime vraiment… et que tu aimes aussi… mais le pire, c’est que tu te fais du mal à toi, tu t’empêches d’être heureux, tu t’en empêches tout seul ! » fait le bomécano en perdant son sang-froid. Lorsque Jérém charge Thibault, il a la violence d’un fauve enragé. Thibault arrive à le repousser, puis à le maîtriser. Les deux potes se retrouvent réciproquement entravés, les mains de l’un saisissant fermement les biceps de l’autre, les fronts et les nez collés, le souffle de l’un sur le visage de l’autre. « Lâche-moi, Thib… ». « Arrête Jéjé, tu es fatigué… couche-toi… on arrête de parler de tout ça… ». « J’ai envie de marcher et je vais aller marcher… ». « C’est pas une bonne idée, à cette heure-ci, dans ton état… ». « Tu ne vas pas me donner des ordres ! ». « Tu as bu, Jé… ». Jérém est épuisé, il respire fort ; petit à petit ses biceps cessent d’opposer résistance à ceux de son pote. « Je suis désolé, Jé… je sais que je n’ai pas à me mêler de ta vie… » tente de le raisonner Thibault « mais je veux juste que tu saches que je serai toujours là pour toi… quoi qu’il arrive… même quand tu seras à Paris, tu peux m’appeler n’importe quand… tu le sais, hein ? ». C’est par les mots, par le ton de sa voix, par ...