Félline - Une BioXXXgraphie (3)
Datte: 13/01/2018,
Catégories:
Partouze / Groupe
... souvenirs de famille et autres cadeaux de convenance oubliés depuis belle lurette. Elle avait enveloppé chaque objet, enfourné le tout dans le carton, comblé les vides avec des boules de papier journal, et scellé le carton avec du ruban adhésif beige. Elle avait passé un short bien moulant sur ses collants noirs, s’était glissée dans un pull largement échancré en prenant bien soin de négliger tout soutien-gorge, avait chaussé ses bottines, et maintenant, ainsi accoutrée, elle était sortie dans la rue, manœuvrant le carton tant bien que mal. Elle marcha jusqu’au bout de la rue et tourna dans le boulevard. Ces deux cents mètres suffirent, par la belle après-midi chaude de septembre, à faire perler un peu de sueur sur le front de Félline. Elle s’engagea dans le boulevard, trimbalant encore le carton à bras-le-corps. Les passants l’esquivaient, qui bavardant au téléphone portable, qui piaffant d’impatience derrière elle parce qu’elle obstruait le trottoir. Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’une voix n’interpelle Félline. _ Pardon, mademoiselle, vous avez besoin d’aide ? Félline se retourna. Un jeune homme blond d’une vingtaine d’années, aux yeux gris, à la carrure quelconque, avec un très léger mais très perceptible début d’embonpoint, la regardait en souriant. Il continua : _ Vous avez l’air de galérer avec ce truc. _ Merci, oui, répondit Félline. J’habite juste à côté. Vous voulez bien m’aider à porter ce carton ? _ Pas de problème. Il y a des choses fragiles à ...
... l’intérieur ? _ Non, pas du tout. _ Alors top départ, dit le garçon en soulevant le carton et en le stabilisant sur son épaule droite. Félline rebroussa chemin vers l’immeuble, le blondinet obligeant sur ses talons. Elle sentait son regard sur son short. Elle ouvrit la porte avec le badge magnétique. Le garçon poussa la porte de l’épaule, entra dans le hall, et retint le battant d’un genou pendant que Félline entrait à sa suite. Elle appela aussitôt l’ascenseur. Quand la porte s’ouvrit, le garçon posa le carton à l’intérieur de la cabine exiguë. _ Si on ne tient pas, on n’aura qu’à monter à pied, dit-il avec enthousiasme. Entre cette dernière phrase et le « top départ » de tout à l’heure, Félline savait qu’elle avait affaire à un niaiseux de beau calibre. _ On va tenir, répondit-elle. Le garçon entra dans la cabine. Félline le suivit, se pressant contre lui. Les portes coulissantes se refermèrent, obligeant la jeune femme à se contorsionner. Juste ce qu’elle voulait : maintenant, le garçon bénéficiait d’une vue plongeante sur son décolleté. _ Troisième, dit Félline. _ Ah, oui, répondit le garçon, un peu désorienté. Sortir de l’ascenseur sur le palier, ouvrir la porte de l’appartement pendant que le garçon ôtait le carton de la cabine, entrer dans l’appartement et en refermer la porte fut un jeu d’enfant, exécuté en un clin d’œil. Un regard jeté au radio-réveil de la cuisine l’informa : 16h17. A cette heure-là, l’immeuble était désert : aucun témoin, se félicita Félline. Jean n’allait pas ...