J'ai deux amouurrs...
Datte: 16/01/2018,
Catégories:
fh,
asie,
nopéné,
exercice,
... je zigzaguais dangereusement sur la chaussée. Décidément, Christine me fait vraiment perdre la raison. D’ailleurs, sans m’en rendre compte, j’avais repris le chemin de la maison. Ce n’était sans doute pas anodin ! Jalousie ? Je ne sais pas, mais c’est vrai que Francis dormait à deux pas… Allons, il n’oserait pas, je me fais un film. Un mauvais film ?… Dont Christine serait le personnage central ?… Christine, Francis… C’est sûr que, derrière le portail en bois, elles sont nombreuses à avoir hurlé sous ses doigts, au grand dam des voisins, parfois… Hum… Christine réagirait-elle avec lui comme avec moi ? Je frémis. J’accélère encore, l’inquiétude grandit. Me voici déjà au pied du perron. Je traverse le sous-sol comme une balle, j’ouvre la porte… Christine n’a pas bougé d’un millimètre. Qu’est-ce que j’ai l’air bête ! Comment ai-je pu douter ? Je m’allonge doucement dans le lit, près d’elle, et tire doucement le drap qui la recouvre encore. Et là, peu importe que le diable soit dans son âme ou dans la mienne, seules comptent les lignes parfaites que je dévoile doucement. Je souris, car je sais qu’à ce moment mon excitation n’est pas vraiment sexuelle. Christine, c’est une bombe, bien sûr, mais elle est bien plus que ça. Depuis hier, elle est en moi, c’est elle qui me possède. Depuis hier, elle et moi, nous sommes en osmose et le sexe n’est pas l’élément important entre nous. Me croirez-vous si je vous dis qu’il n’y eut pas de pénétration cette nuit-là, malgré une nuit dont je me ...
... souviendrai à jamais ? Vous allez comprendre pourquoi. - o - Tout en finissant d’exposer Christine aux rais du soleil indiscret, je repense à Francis. « Pas de doute, me dis-je, je le connais celui-là, et Christine, c’est tout à fait son genre. Il doit en crever d’envie, le salaud. » Je prends mon portable sur la table de nuit, j’entends la sonnerie à l’autre bout de la maison. — Viens… dis-je simplement. Dix secondes plus tard, Francis apparaît dans l’entrebâillement de la porte. Dans son regard se lit la frustration, il arrive à peine à parler. — Quelle idée d’avoir dormi au sous-sol, avec ta Honda Street Hawk ! me dit-il. C’est vrai que c’est une bécane unique, mais tu m’as manqué, mon amour.— Laisse tomber, chéri. Viens plutôt me faire l’amour. Et même, ajouté-je avec un soupçon de malice, si tu te débrouilles bien, peut-être que je te laisserai l’essayer, MA bécane… Épilogue Après tout, rien n’interdisait à Ghislaine de tomber amoureuse d’une moto, elle aussi. Car, elle aussi, comme disait la môme Piaf, elle « portait des culottes, des bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos… » Mais elle n’avait pas envie, pour autant, de délaisser Francis, son premier amour… Elle lui tend la main et se met à chantonner. — J’ai deux amouuurs…— Qui c’est qui chante ça, déjà ? demande Francis en s’approchant d’elle. C’est Piaf ? Ghislaine sourit. Ah, là là, son Francis, à part Kiss et Polnareff, il ne connaît pas grand-chose… ! — Meuh non… C’est Joséphine Baker.— ...