Quand il descendit du ciel
Datte: 07/07/2017,
Catégories:
inconnu,
strip,
jeu,
humour,
... feriez ça ? Ses yeux étaient illuminés comme ceux d’un gamin à Noël. Vraiment, quel crétin ! Le genre de naïf qui pourrait se laisser enrôler comme père Noël, le soir, au fond d’une ruelle ! — NON JE NE FERAIS PAS ÇA ! Bien sûr que non ! Demandez-vous une mère Noël, la prochaine fois ! Il baissa la tête. Son visage était tout triste. Je vis des larmes briller au coin de ses paupières. — C’est vraiment pas sympa… Vous vous moquez de moi. Je faillis lui dire qu’évidemment, je me moquais de lui, c’était tellement facile ! Mais il avait l’air si peiné… Pov’ gars, je n’allais pas l’enfoncer… Je portais une robe de chambre, un gros pyjama bien épais, mes chaussettes de nuit et des pantoufles. Pas très sexy, mais très adapté au strip-poker. Il portait un caleçon et son bonnet rouge… Jouable… — Allez, distribuez les cartes. Son regard changea, il fut transfiguré. Tout juste s’il ne sautillait pas de contentement sur son fauteuil. Au premier tour, je laissai du lest, pour mesurer le niveau. Rassérénée, je me calai dans mon fauteuil. Il était à peine moins fort que mon petit cousin, celui qui a 5 ans, le décolleur de racines de cheveux. Je le plaignis. Le pauvre. Vraiment, sale journée pour lui. Pire que la mienne, à la limite ! Sûre de moi, je décidai de le laisser gagner un peu. J’avais des munitions et il faisait un peu chaud dans le salon. À l’issue de la première partie, je pus donc enlever ma robe de chambre. Son regard brillant de convoitise s’assombrit en découvrant le ...
... pyjama. Il marmonna, acide : — Une relique familiale, peut-être ? Trouvée dans un placard, enfouie par votre arrière-grand-mère qui le trouvait trop ringard… Je me contentai de sourire froidement – un peu décontenancée quand même. Il poursuivit, imperturbable et résigné. — Bien… Attaquons-nous aux chaussettes, maintenant. Je distribuai les cartes, un peu énervée. Ce père Noël n’était-il donc pas frileux ? En deux parties, je perdis mes chaussettes. Bien. Alors maintenant, que j’étais plus au frais, je pouvais lui mettre sa pâtée. Je ne pus retenir un sourire victorieux. J’allais enfin lui montrer l’étendue de mon talent. Et là, je perdis mes pantoufles. Deux parties perdues coup sur coup, sans même avoir le temps de dire ouf. Se pourrait-il que… Non ! Un crétin si naïf ne pouvait pas bluffer… Et s’il n’était pas aussi nul au poker qu’il l’avait laissé croire ? Mal à l’aise, je me tortillai sur mon fauteuil, avant de me reprendre : ne jamais laisser voir sa faiblesse à l’adversaire. Cinquième partie. J’étais concentrée. Je guettais le moindre tressaillement de son visage hélas inexpressif. La seule manifestation qu’il se permit de laisser entrevoir fut un sourire de triomphe faussement modeste, en abattant ses cartes. Il s’enfonça dans son fauteuil. — Alors, Mademoiselle ? Le haut ? Le bas ? Ou passons-nous directement dans votre chambre pour cette pipe suggérée ? Son ironie me hérissa les nerfs. Le salaud ! Il m’avait bluffée ! Je me repris rapidement et hésitai. Après tout, si je ...