L'oeuf de Colombe - Histoires de Sexe

L'oeuf de Colombe

... pourrait aussi s’agir d’un admirateur secret, et j’aimerais bien qu’il se manifeste enfin afin que je puisse le remercier, mmm… à ma manière ! En disant cela, elle passe très explicitement une langue gourmande sur ses lèvres. Un léger frisson me parcourt l’échine. — Enfin, il pourrait très bien s’agir de… vous ! Je me laisse glisser au fond de ma chaise, amusé. — Si j’ai bien compris, j’ai tout intérêt à vous le faire croire : j’aurais alors droit au grand jeu !— Et moi donc !— Comment ça ?— Mmm. Je suis restée un peu sur ma faim ce matin…— Ça ne vous a pas plu ?— Si, beaucoup, au contraire ! C’est juste que j’y aurais volontiers goûté plus longtemps… Vous en doutiez ?— C’est que… Vous avez disparu si vite…— J’étais déjà en retard au boulot. Mais si vous voulez on reprend là où on en était resté, François…— C’est une proposition ?— Il y a une chambre qui m’attend au Palace d’ici une petite demi-heure, susurre-t-elle d’une voix suave en me tendant à nouveau son mobile. Et sur le message suivant : Et enfin : — Au Palace, carrément. Décidément, cet homme vous veut du bien !— NOUS veut du bien vous voulez dire !— Vous croyez qu’il y sera ?— Un plan à trois ? Mmm. J’en mouille déjà ! Pas vous ? Elle est hilare devant ma mine ébahie. — C’est que, pourquoi pas…— De toute façon c’est peu probable…— Pourquoi ?— Je ne sais pas. Je commence à le connaître, je crois. Il veut avant tout me voir, c’est ça qui l’excite.— Mais là, il ne pourra pas nous voir, non ?— Qu’en savez-vous ? Je ...

... m’attends à tout désormais. Caméras cachées, glace sans tain… Par moments j’ai l’impression d’être dans un film porno ! J’adore ! Elle trépigne presque d’excitation. Ça la rend encore plus désirable, si c’était possible. Waouh ! Je voudrais la croquer sur place, elle l’a bien senti : — Vingt-cinq minutes, vous devez tenir encore vingt-cinq minutes, François ! rigole-t-elle en posant sa main sur mon jean, tout en haut de ma cuisse, tout près de la bosse qui le déforme. Ça me laisse juste le temps d’une petite course. Vous m’excusez ? Elle n’attend pas ma réponse mais, à vrai dire, c’est avec un certain soulagement que je la regarde s’éloigner. La tension était devenue trop forte, il fallait qu’on se sépare, que je retrouve mes esprits. Je suis tout de même sa fine silhouette jusqu’à ce qu’elle disparaisse enfin dans une rue attenante. J’ai une demi-heure à tuer. Je fais exprès de traîner un peu chez mon disquaire favori, histoire de penser à autre chose et de ne pas paraître trop impatient. En réalité, je ne parviens pas à me concentrer sur le contenu des bacs de CD : impossible de ne pas penser à Colombe et de détacher mon regard de ma montre. Quand j’arrive devant le prestigieux établissement de la place Leclerc, il est déjà 18 h 15. Cela me fait tout drôle de pénétrer dans le hall de cette vénérable institution. Tout ce marbre, tous ces miroirs, ces tapis de velours ! En temps habituel je ne me serais pas senti trop à l’aise, mais à circonstances particulières… Colombe vaut ...