1. Dédale (1)


    Datte: 31/01/2018, Catégories: Divers,

    ... fin mais que je n’arrivais pas à m’en souvenir. J’ai froid et une douleur m’élance dans le dos. Une voix retentit derrière moi, brisant mon étrange fascination pour cet écran. Je me retourne et découvre avec joie qu’elle est là. Je me souviens maintenant. C’est elle qui m’a trainé ici, parmi ces gens. Je la suivrai n’importe où. Ah si seulement elle connaissait mes sentiments pour elle. J’aimerais le lui dire mais je ne sais pas comment. Et puis j’ai peur de la perdre, qu’elle me rejette si jamais ce n’est pas réciproque. Elle est si belle. Elle n’a aucun mal à se mêler de la conversation. On sent qu’elle est à l’aise. C’est vrai qu’ils sont ses amis. Elle rit à leurs blagues ; je souris en réaction. Je l’observe remuer ses douces lèvres. Comme j’aimerais l’embrasser. Je me sens mieux depuis qu’elle est là même je suis encore étranger aux groupes. Qui sait, un jour, ces gens seront peut-être aussi mes amis. Son attention se porte à peine sur moi mais le fait de la voir heureuse suffit à calmer mon trouble. Je ne sais pas combien de temps je l’observe échanger avec ses amis. Elle se tourne finalement vers moi et, le regard troublé, m’adresse enfin la parole. — Pourquoi restes-tu seul ? Je peine à comprendre sa question quand je m’aperçois qu’effectivement, nous ne sommes plus que seuls dans cette rue. Le décor est toujours le même, la télévision et le fauteuil qui m’accueille sont encore là mais tous ses amis ont disparus. Sont-ils partis où est-ce moi qui me suis isolé ? Je ...
    ... ne m’en souviens plus. dloorp — Tu ne devrais pas rester seul, insiste-t-elle le regard perdu dans les abysses. Elle s’approche doucement et se penche vers moi. Son doux parfum envahit mes narines. Mon cœur bat la chamade. J’ai l’impression de me noyer dans son regard. J’ouvre ma bouche comme pour reprendre de l’air quand ses lèvres se collent aux miennes. Nos langues s’emmêlent. C’est si merveilleux, depuis tout ce temps, je l’embrasse enfin. Je rêve éveillé. — Je t’aime, lui déclaré-je. — Je sais. Moi aussi, je t’aime. C’est si bon d’entendre le son de sa douce voix prononcer ces quelques mots. Nous nous embrassons de nouveau, avec bien moins de retenue, comme si nous l’avions fait des centaines de fois. J’ai l’impression de la découvrir totalement, comme si nos âmes s’entrechoquaient et qu’elles parvenaient à fusionner. Notre baiser dure un bon moment quand soudain quelques notes de musiques retentissent, une litanie mélancolique. Un frisson parcourt mon échine tandis que mon amour se relève et tourne un regard perdu sur le côté. — C’est notre musique, soupire-t-elle tristement. Maintenant qu’elle le dit, je m’aperçois, qu’en effet, ses arpèges me semblaient familiers. A l’écoute de ces notes, mon ange parait distant. J’ai envie de me lever pour la serrer dans mes bras et la rassurer mais mes jambes refusent d’obéir. Elle aperçoit mes efforts. — Lève-toi maintenant, m’implore-t-elle. J’ai envie de danser. Cet air est si beau. — Je ne peux pas. Pas depuis… — Depuis quoi ? Me ...