1. Chroniques immortelles (22)


    Datte: 09/07/2017, Catégories: Divers,

    ... bureau et l’a fait asseoir. Il m’a apporté également son sac à main, et nous nous retrouvons face à face. C’est une très belle fille, fine mais musclée, visiblement très tonique, d’une vingtaine d’année. Elle me regarde mi-narquoise, mi-agacée. Elle a tout l’équipement de la pute à coté duquel ma tenue provocante que je portais lors du « piège en eau trouble » ressemble à une tenue de petite fille modèle : maquillage provoquant, rouge aux lèvres un peu trop intense, courte veste en faux renard argenté cachant à peine un soutient-gorge minimaliste, micro-jupe simili-cuir ras la fesse et cuissardes à talon vertigineux qui remontent largement sur ses cuisses. Je cherche à pénétrer son esprit. Nouvel échec ! Alors j’applique mon plan : jouant les hésitants, j’entreprends de déballer le contenu de son sac à main : un smartphone, de l’argent liquide, un portefeuille, des clefs de voiture, une autre qui doit être des clefs de porte, du maquillage d’urgence et une bombe lacrymogène. Rien d’anormal… — Alors mon joli, qu’est-ce qu’on fait ? On s’encule ou on prend un train ? Je fais mine de sursauter, et je fais virer mes joues au rouge. — Euh oui, pardon, excusez-moi, dis-je en bredouillant. Procédons par ordre… Elle sourit largement. Elle semble s’amuser beaucoup. Plus godiche que moi, çà ne doit pas exister ! — C’est mignooon ! Me lance t-elle. Dis moi mon biquet, tu es sur que t’es flic ? — Bien sur que je suis flic ! Dis-je faussement vexé. Euh enfin, presque… Je suis aspirant, ...
    ... en école de police, je fais un stage. Et comme les collègues sont un peu débordé, on m’a demandé de… enfin savoir… vous interroger quoi ? — T’es trop mignon, me dit-elle affectueusement. Allez, je vais t’aider, sinon on y est encore à Noël. Qu’est-ce que tu veux savoir ? — Eh bien, euh… Pour commencer, votre nom ? — Christelle D… — Et vous habitez ou ? — Rue des cerisiers à Vallauris, dit-elle en soupirant (Cette rue n’existe pas, inutile de chercher – NDLA) — Votre age ? J’ose espérer qu’elle n’est pas mineure, car l’histoire deviendrait alors compliquée. Aussi sa réponse me laisse bouche bée. — Trente-sept ans. — Trente-sept ans ? Mais… On vous donne entre vingt et vingt-cinq au plus. — Ooooh, merci mon minet, c’est gentil. — Vous… vous avez eu recours à la chirurgie esthétique ? — Non mais ? Tu m’as bien regardé ? Fait-elle vexée. Je rougis faussement. Oui justement, je l’ai bien regardée… Malgré mon impuissance à briser sa barrière psychique, je ressens son énergie dans son intégralité. Avec un peu d’entraînement, l’énergie dégagée par quelqu’un devient aussi lisible que l’aspect extérieur. Et tout, dans ce que je vois ou ce que je ressens, me dit la même chose : une jeune femme, à peine adulte, bien loin de la couguar qu’elle prétend être. Mais son énergie est étrange… C’est celui d’une personne ordinaire, mais avec un petit quelque chose que je n’ai jamais ressenti chez qui que ce soit. L’air embarrassé, je prend son portefeuille. — Euh je… je peux ? — On aura tout vu… ...
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