Eucalyptus - Histoires de Sexe

Eucalyptus

... le DVD plusieurs fois, bien que je ne sois pas un expert en langue étrangère, j’ai néanmoins repéré quelque chose qui m’étonne. Je me tourne à nouveau vers Patrice : — C’est ton idée, ce truc, ce scénario ?— Disons que j’avais lancé pour rire l’idée de base de cette série. Wouter a pris la balle au bond et nous avons déliré sur le sujet. Une heure plus tard, je couchais sur monnotebook les grandes lignes de la série, et aussi le synopsis du premier pilote. C’est Wouter qui a conçu l’autre pilote. C’est lui qui a réuni ce qu’il fallait pour commencer à tourner, et ça a été mis en boîte quelques jours plus tard.— Eh bé ! Avec de grands gestes, Véronique enchaîne : — Ça a été assez facile pour les décors, l’Euca est grand, avec diverses pièces, deux cuisines, trois ou quatre salles de bain, et pas mal de chambres. Il y a même des pièces dont je ne sais pas à quoi elles servent ! Sans parler qu’on a pu utiliser la maison d’un des deux patrons, pour varier un peu. Geert a une sacrée propriété avec un petit bois dedans. Et à chaque fois, même pour les rares extérieurs, nous avons été au calme.— Je vois… Et pour tourner ta saison, tous tes épisodes, tu vas t’y prendre comment ? Véro répond dans un grand sourire : — J’ai demandé trois mois sabbatiques à ma boîte pour tourner les vingt-quatre épisodes de la première saison.— Tu vas tourner vingt-quatre épisodes en trois mois ? Attends, ça fait à la louche un épisode tous les trois jours !— Wouter a trouvé une combine pour arriver à ...

... mettre en boîte plusieurs épisodes en un seul tournage. C’est un as du montage, tu le constateras en regardant les deux pilotes. Nous, on sait comment ça s’est réellement passé, mais le spectateur n’est pas censé savoir. Et puis, un épisode dure pas si longtemps que ça.— OK, je regarderai les pilotes. J’espère que vous allez vous en sortir.— Bien sûr, on y arrivera, et si ça marche, je pense que je pourrai enfin mettre un terme à mon boulot actuel, car il commence sérieusement à me sortir par les trous de nez ! Je suis au courant, ce n’est pas la première fois qu’elle évoque la chose. En parlant de chose, j’ai bien une petite idée… Le plus innocemment, je demande : — Au fait, ta tenue de femme-chatte, tu l’as sous la main, aujourd’hui ?— Ah non ! Mon « bleu de travail est resté à l’Euca. Je ne me balade pas avec. Dois-je comprendre, mon petit Mimi, que tu aurais voulu me voir habillée de la sorte ?— Je crois que je n’aurais pas dit non…— Ah, ces hommes ! Tous fétichistes ! Elle proteste pour la forme, mais je vois bien dans ses yeux cette lueur que je connais bien et qui est annonciatrice de bien des promesses qui seront tenues ! Je me réjouis intérieurement de la suite des événements dont j’ai une petite idée, mais dont je ne me lasse pas ! C’est alors que j’ai droit à une splendide démonstration des lois de Murphy, vous savez, les imprévus qui arrivent comme une touffe de cheveux sur la soupe ! Il y a des jours où on sent qu’on a été injustement maudit ! C’est alors qu’on ...