Sortie de nuit - Histoires de Sexe

Sortie de nuit

... puis elle s’est dirigée vers son scooter. En partant, elle lui a fait un dernier signe de la main auquel il a répondu. Puis il rentre. Maintenant, dans les rues, elle ne craint pas l’obscurité. Elle se remémore encore le formidable moment qu’elle vient de passer. « J’ai eu raison de lui proposer de faire l’amour ; c’est l’homme le plus extraordinaire que j’aie connu. Je l’ai vu tranquille et poli dans ses paroles, puis rapide et brutal dans la bagarre, enfin doux et attentionné dans l’amour. Mais c’est fini ; je ne connaîtrai jamais son visage ni son nom. » ***** Le propriétaire est venu le surlendemain prendre possession de la maison. Ils ont tout contrôlé en détail. Christian, l’a guidé, lui a montré le fonctionnement de tous les appareils, l’a conseillé sur les particularités de la villa. Cela a enchanté l’acheteur. — Je vous propose de venir ce soir chez moi vers dix-neuf heures pour prendre l’apéritif. Je vous présenterai mon épouse et mes enfants, et nous réglerons toutes les formalités.— J’accepte volontiers cette invitation. À ce soir.— Au revoir. Pour se rendre à l’invitation, Christian s’est vêtu avec une élégance jeune mais discrète. Il a été reçu avec joie par son hôte, et surtout son épouse qui a visité sa nouvelle demeure l’après-midi. Puis on lui a présenté les trois enfants ; William, quinze ans, lycéen, mais déjà une taille et une stature d’homme ; Cécile, vingt ans, en fac, vraiment mignonne, à croquer ; puis Audrey, vingt-deux ans. Elle est vraiment ...

... magnifique, plus belle au grand jour qu’à la lueur d’une lampe. Cette nuit, il a fait la connaissance tactile de son corps ; mais maintenant il constate que ses mains ne l’ont pas trompé. Par contre, elle le regarde poliment, le jugeant bel homme, sans se douter qu’elle en face d’elle son amant. Les dernières formalités ont été rapidement expédiées, puis est venu l’apéritif. Les enfants ont posé des questions sur les aménagements, et surtout leur chambre. — Ils n’ont encore pas vu la maison, dit le père, mais je crois qu’ils seront enchantés. « Il y en a une qui l’a visitée et l’a inaugurée, mais tu ne le sais pas… » pense Christian. Pendant la discussion, les deux filles s’intéressent à ce garçon pas trop mal, ma foi. Mais l’aînée a encore en tête son partenaire de la nuit. — Vous m’excuserez, dit Christian, mais il me faut rentrer car demain j’ai un autre chantier. Si vous avez le moindre problème, vous avez mes coordonnées ; appelez-moi, je viendrai le régler.— Même si je n’ai pas à vous appeler, venez quand même : vous serez le bienvenu. Christian a touché la main à toute la famille. Arrivé devant Audrey, il admire le collier qu’elle porte et lui dit : — Vous avez un très beau collier ; mais méfiez vous : avec ce bijou, le fermoir est souvent fragile, surtout si on vous bouscule. Et vous risquez de le perdre sans vous en rendre compte. Et pour le retrouver… Sidérée, elle rougit, ne sait que répondre.« C’est lui ; il m’a reconnue et moi non. Je voudrais… » Mais il est déjà parti, ...