Histoire des libertines : Théodora, la putain devenue impératrice de Byzance. Bibliographie et histoire d’Antonine épouse de Bélisaire et amie de Théodora
Datte: 12/02/2018,
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Partouze / Groupe
Plusieurs lecteurs et lectrices ayant demandé que les récits historiques intègrent une bibliographie, je le fais volontiers pour Théodora, car celle-ci est abondante. Je souscris volontiers à cette demande, car Théodora est, avec Cléopâtre et Messaline, un personnage qui me fascine par sa beauté, son courage et son hypersexualité. Je veux aussi profiter de ce texte pour revenir sur l’adultère d’Antonine, épouse du général Bélisaire, mari trompé et complaisant, liaison qui a bénéficié du soutien actif de Théodora. Au fil des années, j’ai lu beaucoup d’ouvrage sur Théodora et son mari, l’empereur Justinien. LES SOURCES • L’histoire secrète de Procope Notre principale source est l’ouvrage de Procope de Césarée, qui, dans ses ouvrages officiels, sur les guerres de Justinien et les édifices, avait magnifié les réalisations du grand empereur et de son épouse. Une traduction récente a été réalisée par l’historien Pierre Maraval et édité en 1990 aux éditions les Belles Lettres, dans la collection La Roue aux livres. L'analyse interne du texte permet d'établir qu'il a été rédigé en 550. Vu sa teneur, il n'a sûrement pas été publié sous Justinien et a dû circuler sous le manteau. On ignore quand et par qui il a été publié. Il s'agit d'un pamphlet très virulent, où l'auteur déverse sa haine de Justinien, de sa femme Théodora et de ses principaux collaborateurs. Il est maintenant généralement accepté que Procope l'a en fait vraiment écrite, ce dont certains historiens avaient douté. Le ...
... couple impérial constitué de l'empereur Justinien Ier et l'impératrice Théodora y est attaqué avec une extrême violence, tant pour ses pratiques sexuelles que pour sa politique sanglante à l'égard de la population de l'Empire byzantin. Le général Bélisaire et sa femme Antonina sont également l'objet d'attaques virulentes. Certains passages sont tellement grossiers et si proches de la pornographie qu'il n'en exista longtemps que des traductions latines, parfois expurgées. C'est un véritable brûlot lancé contre Justinien Ier en personne. L'auteur qualifie l'impératrice, de « Messaline d'Orient » et lui fait dire qu'elle regrettait que la nature ne lui ait pas donné un quatrième orifice pour mieux savourer les plaisirs de la chair, la qualifiant de véritable nymphomane. Procope s'acharne sans ménagement sur l'impératrice, la qualifiant d'arriviste, de manipulatrice, de comploteuse, d'être une femme de mauvaise vie, de basse naissance, de débauchée, passant son temps à organiser et à participer à de gigantesques orgies et à forniquer avec ses propres esclaves et serviteurs dans le palais impérial. L’Histoire secrète aura permis à la postérité de se rappeler de l’impératrice Théodora, mais à quel prix? En effet, l’auteur Procope de Césarée y a décrit avec soin une femme cruelle, froide, sadique, une débauchée sexuelle, une femme qui répondait à ses instincts primaires et qui se préoccupait de son bien-être avant tout. De façon plus politique, le livre accuse le pouvoir impérial ...