Contre toute attente (1)
Datte: 15/02/2018,
Catégories:
Partouze / Groupe
Annick était partie sur un coup de tête, elle n’avait donc pas eu le temps de faire de réservation. Et maintenant elle se retrouve là, assise sur sa valise, sur la plateforme d’un wagon-lit, seul endroit qu’elle a trouvé pour se poser. Pour ne pas gêner le passage, ses longues jambes sont repliées sur le côté dans une position très inconfortable. Elle a fermé les yeux, mais elle ne dort pas… impossible. La nuit va être longue, et elle est crevée. Elle a envie de pleurer, se sentant complètement perdue. *** Laurent, Marc et Nicolas sont trois collègues qui se rendent à un symposium à Milan. Ils ont décidé de faire le voyage en train de nuit pour avoir le temps de mieux se connaître. Ils occupent une cabine de quatre assez spacieuse et Marc, le plus âgé, a pris plusieurs bouteilles de vin pour leur permettre de passer une bonne soirée. Laurent est allé au wagon-restaurant pour prendre quelques trucs à grignoter pour le groupe, et c’est en revenant à leur cabine qu’il remarque la jeune fille assise sur sa valise. Elle a l’air si fragile ainsi recroquevillée sur sa valise que ça lui fait de la peine. *** Lorsqu’elle sent une main la secouer doucement par l’épaule, Annick ouvre les yeux, prête à se débarrasser du gêneur. Elle voit un grand type, plutôt baraqué debout à côté d’elle. — Bonsoir, dit-il. Annick lui renvoie un regard glacial, espérant qu’il comprenne qu’elle n’a pas envie de causer. — Vous comptez passer tout le voyage sur votre valise ? continue-t-il sans se ...
... démonter. — Oui, je n’ai pas de réservation et il n’y a plus de place, répond-elle sèchement. — Nous sommes à trois dans une cabine de quatre. Si ça vous dit, vous pouvez vous joindre à nous. — « Nous »… tous des mecs, j’imagine ? — Ben oui. Mais on est bien élevés, on ne va pas vous manger, répond-il avec un sourire chaleureux. — … — Enfin, bon. Je vous laisse y penser. Nous avons la dernière cabine tout au fond du prochain wagon. Vous êtes la bienvenue si ça vous dit. Et avec un léger sourire, Laurent repart vers sa cabine. En le regardant partir, Annick se dit que ce serait trop dingue d’aller, comme ça, dans la cabine de trois hommes qu’elle ne connaît pas. Mais elle commence déjà à avoir mal partout tant sa situation est inconfortable alors que le voyage ne fait que commencer. Rester là sur sa valise, tout le trajet, va être un enfer. Et puis, le mec a l’air sympa et gentil. Si ses collègues sont comme lui, elle ne risque rien. Finalement, après avoir hésité pendant un quart d’heure, Annick se lève, met sa valise dans le compartiment à bagages et se dirige vers le bout du wagon. Arrivée devant la dernière porte, elle frappe un petit coup. Marc qui est assis à côté de la porte, l’ouvre lorsqu’il entend frapper. La jeune fille dont Laurent vient juste de leur parler se trouve sur le pas de la porte, hésitante. — Bonsoir, Mademoiselle. Entrez et installez-vous, dit-il en désignant la place vide à côté de la fenêtre. Annick entre dans la cabine, un peu raide, serrant son manteau ...