Année de terminale (9)
Datte: 26/02/2018,
Catégories:
Hétéro
... Charmant... et sinon, c’est toujours comme ça les hivers ici ? acqaiiwe • Il parait que ça fait trente ans qu’il n’a pas autant neigé. On en a souvent un peu l’hiver, mais rien qui empêche d’aller au lycée. Je me lève du lit, il me regarde nue avant de me dire • Ce qui est chiant lorsque c’est rasé c’est que ça repousse vite. • Oui, et ça gratte aussi. Mais, je me vois mal demander du fric à mes parents pour me faire une épilation intégrale... Et puis, ça doit faire mal. • C’est toi qui voit. Il me dit ça comme si je n’avais pas le choix. Je n’ai pas trop apprécié. Les routes ont commencé à être dégagées le soir, alors même que la neige se remettait à tomber. Mais, j’ai tout de même pu rentrer chez moi, raccompagnée par le père de Paul. Ce dernier n’a pas voulu faire le trajet avec nous. J’espère ne pas être entrain de tomber amoureuse d’un mec qui n’en a pas grand-chose à faire de moi... En tout cas, nous avons fini de préparer l’exposé, c’est déjà ça. A peine arrivée, je vois ma mère avec les yeux rouges, mon père très énervé. Ils ont dû profiter de mon absence pour s’engueuler. Ca leur arrivait souvent lorsque nous habitions sur Paris. Ca s’était calmé après le déménagement, et ça reprenait de plus belle maintenant. Ils ont fait comme si de rien n’était lorsque je suis rentrée, mais ils ne se sont pas adressés la parole de toute la soirée. J’ai été réveillée le lendemain par les ...
... hurlements de ma mère : "J’en ai marre de cette putain de neige ! J’en ai marre de ce putain de pays de merde !". Les routes étaient à nouveau impraticables. Encore une journée sans lycée. Encore une journée de sursis. Et j’entends mon père dire • C’est bon, calme toi. On est là parce que tu l’as voulu à la base ! • Ben, je n’en veux plus, je veux retourner sur Paris. Je ne support pas de vivre ici, je suis entrain de péter un plomb, tu ne vois pas ? • Fais comme tu veux. Parts, de toute façon, on ne se supporte plus ni l’un ni l’autre. • Et bien, reste seul alors. Je remonte avec ma fille ! • Faudrait peut-être lui demander son avis, non ? A 17 ans, elle a le droit de choisir. • Nous connaissons déjà tous les deux sa réponse. Remonter à Paris, j’en rêve depuis la première bouffée d’air que j’ai respiré ici. Quitter ces bouseux, quitter ces enfoirés de profs, retrouver mes amis... Quels amis déjà ? Ceux qui ont coupé le contact ? Et je pense à Paul, même s’il ne ressent rien pour moi. Et je me dis que c’est bien cette neige qui tombe juste chez soit sans être obligé d’aller en montagne. J’entends d’ailleurs des enfants qui sont entrain de jouer. Faire une bataille de boulles de neige, c’est de ça que j’ai envie. Et puis, c’est calme ici, je respire mieux. Je ne veux pas aller à Paris. Même si je dois servir de vide couille pendant les six prochains mois, je ne veux pas aller à Paris.