la dirigeante
Datte: 12/07/2017,
Catégories:
Mature,
... ministère de l’air, juste en face du monument commémoratif de Georges Guynemer. Philippe se met à penser à cet homme, chétif et souffreteux, dont il a lu la destinée incroyable. Refusé dans l’infanterie et la cavalerie, il avait réussi, à force de persuasion, à se faire engager comme mécanicien dans l’aviation naissante. Peu de temps après, il devenait pilote, mais quel pilote : le symbole des ailes françaises de la première Guerre mondiale, un vrai chevalier du ciel.Geneviève poursuit seule le court trajet restant. Arrivée au Sofitel, elle demande au taxi de patienter une dizaine de minutes le temps d’aller chercher une amie. Elle s’annonce à l’accueil, un membre du personnel la fait descendre dans la salle de réunion qui se trouve en sous-sol. En entrant, elle reconnaît sans difficulté Christa qui l’embrasse et s’adresse à elle très discrètement :— Vous êtes sûrement Geneviève, la cousine de Philippe ?— Oui.— Merci d’être là, je monte me changer et je redescends. Attendez-moi ici, je n’en ai que pour quelques minutes.— Allez-y Christa, prenez votre temps.Un collaborateur de Christa, la quarantaine affirmée et le physique très sportif, s’approche de Geneviève. Il lui parle en anglais de la longue journée que les deux femmes ont passé la veille ensemble. Il aurait aimé lui aussi, à leur instar, faire des études dans une ville si attachante. Geneviève se félicite que Philippe lui ait décrit en grande partie l’itinéraire. Elle peut répondre du tac au tac à son interlocuteur ...
... dans la langue de Shakespeare qu’elle manie plutôt bien pour une française de cette génération :— Vous savez j’adore faire de grandes ballades à pied dans un cadre agréable… et les bords de Seine à Paris en sont un.— Je viens quelques fois à Paris et j’aimerais bien vous avoir comme accompagnatrice quand je reviendrai.— Si je suis libre, je ne vous dis pas non.— Vous êtes très élégantes… les femmes françaises sont très élégantes.— Merci pour le compliment.Christa réapparaît avec le même tailleur, mais avec des chaussures à talons moins hauts et visiblement plus confortables. Elle salue ses collaborateurs et quitte la salle de réunion bras-dessus-bras-dessous avec sa « vieille amie de fac de toujours » :— Geneviève, c’est très gentil de votre part d’être venue me chercher ici, dans cette salle de travail.— Je l’ai fait pour rendre service à mon jeune cousin.— Philippe est un garçon original et brillant.— Mais c’est surtout le séducteur d’une femme que je trouve très distinguée.— Sur ce point là, Geneviève, vous n’avez pas grand-chose à m’envier.— Arrêtons de nous faire des compliments, Christa, et allons-y. Philippe doit commencer à s’impatienter.Geneviève remonte dans le taxi en compagnie de sa « vieille amie de fac ». Les deux femmes reprennent Philippe au passage. Arrivée devant son domicile, Geneviève descend et propose aux deux nouveaux tourtereaux de venir prendre un whisky chez elle. Philippe décline l’invitation, car il est déjà bien tard.Geneviève partie, Christa ...