Bonne journée (1)
Datte: 13/07/2017,
Catégories:
Divers,
... station, celle où il descend chaque fois. Je range mon téléphone, le regarde se lever. J’attends qu’il me le dise, cela arrive la seconde d’après : “bonne journée”. Je l’observe sortir, je le vois sur le quai. Nos regards se croisent une nouvelle fois et ne se quittent pas tant que le train ne s’est toujours pas éloigné de trop. Mes collègues de boulot me trouvent de bonne humeur aujourd’hui. ******************************* Déjà un monde fou pour ce jeudi matin. Je monte, je cherche du regard l’homme. Quitte à être compressée par des inconnus, autant que ce soit par quelqu’un d’agréable. Je le vois enfin, debout lui aussi. Je me faufile, m’approche. Il me voit alors que je suis presque à côté de lui. Il me dit de la même manière que les jours précédents, d’un ton charmant : “bonjour”. Je lui réponds timidement “bonjour”. Nous nous observons. Je ne pense même pas à consulter mon téléphone. Nous nous sourions, mais ne parlons nullement. Il est toujours aussi bien habillé, toujours aussi élégant, il est attirant. La rame se remplit encore, on me pousse, on me force à me coller contre lui. Je ne râle pas, j’en suis même contente. J’hume son parfum, il sent merveilleusement bon. Mapoitrine est pressée contre son bras, il ne tente rien, ne profite pas de cette promiscuité pour d’autres attouchements que personne ne pourrait voir. Il se dégage, il doit descendre. Il me dit “bonne journée”. Je lui réponds : “à vous aussi”. J’ai bêtement le sourire aux lèvres que je n’arrive pas à le ...
... retirer durant toute cette journée. J’ai pensé à lui jusqu’au petit matin. Il est un vrai gentleman. ***************************** Quelle folie me prend pour ce vendredi matin ? Je suis pressée de voir l’homme. J’ai envie de lui faire plaisir. Je range mon alliance dans mon sac. Je me demande bien pourquoi, je n’ai aucunement l’intention de tromper mon mari, et la marque reste bien présente sur mon doigt. Je réajuste ma jupe qui descend à mi-cuisses, ce qui est bien plus court que ce que j’ai l’habitude de porter. Le métro arrive enfin, je monte précipitamment dedans. En contraste de la veille, il n’y a pas grand monde. Je le vois assis, il y a de la place un peu partout, mais c’est en face de lui que je vais m’installer. Il m’a vu dès que je suis montée, nous ne nous quittons plus du regard. Je suis même fière d’être la première à lui dire : “bonjour”. Il est amusé, et me répond par le même mot. Son charme opère sur moi, il est même amplifié. Je me mords la lèvre inférieure, passe un doigt dans mes cheveux et les tournicotte. A peine installée, je prends le prétexte qu’il fait un peu chaud pour déboutonner ma veste, veste sous laquelle je porte un chemisier suffisamment transparent pour déceler la dentelle qui couvre ma poitrine. Il sourit, regarde sans insistance, tout comme il le fait aussi pour mes jambes nues. Elles ne sont pas croisées, ma jupe les couvre encore moins maintenant que je suis assise. Je ne tente pas de cacher quoi que ce soit alors même qu’il est possible ...