Festival lesbien (1)
Datte: 14/07/2017,
Catégories:
Lesbienne
La brise marine rendait la chaleur supportable. Le bus affrété spécialement pour le « Lesbian Festival 2017 Juan-Les-Pins » déposa sa joyeuse cargaison de passagères sur un parking quasi désert puis repartit en direction de l’aéroport et de la gare de Nice. – Les voitures ne sont pas autorisées pendant le festival, stipula Karen en entraînant le groupe par-delà une rangée de genévriers, sauf pour le personnel et les livraisons. On évite les vols mais surtout les accidents. Rien hormis l’imposante tour de verre lancée vers un ciel épuré ne témoignait d’une activité humaine, la présence d’un hôtel dans un endroit aussi éloigné de la civilisation à deux kilomètres de Juan-Les-Pins paraissait pour le moins incongrue. Karen avait sans doute fantasmé la venue de plusieurs centaines de visiteuses. – Voici le Vénusia. – Waouh ! m’exclamai-je en avançant d’une démarche mal assurée sous le regard de quelques curieuses. Une cinquantaine de femmes devisaient autour du bassin près du bâtiment, d’autres chahutaient dans l’eau. La rusticité des tables de bois éparpillées sur la pelouse digne d’un jardin anglais tranchait avec le modernisme de l’ouvrage, des estrades installées ça et là promettaient quelques animations. Surprenante, l’idée d’un rassemblement festif à l’abri des regards n’en était pas moins séduisante. – Vous n’êtes pas dérangées par les voisins au moins. – Pour l’instant, commenta Karen en prenant le temps d’observer son domaine, la construction d’un parc d’attractions ...
... commence l’an prochain, on logera les ouvriers en attendant les touristes. J’ai anticipé sur l’achat du terrain avec un excellent prix à la clé. La valeur de la surface au sol a déjà triplé, ce n’est pas fini. Une question me perturbait, héberger sept cents personnes, même dans une bâtisse aussi imposante, me paraissait irréaliste. – On a douze chambres pour le personnel plus cent quatre-vingt-douze ouvertes à la clientèle qui permettent chacune d’accueillir quatre personnes, beaucoup ont réservé en groupe. Le principe est de s’éclater, c’est plus sympa de le faire dans un minimum d’espace. En outre, tu verras ça demain, certaines auront dormi dans le parc ou n’auront pas pris le temps de se coucher. Les bars restent ouverts sans interruption. De surprises en surprises, Karen m’amena à la réception où une grande blonde d’une trentaine d’années, vêtue d’un top ultracourt blanc floqué du symbole double vénus rose bonbon sur un slip de bain de même couleur, nous reçut d’un franc sourire qui n’avait rien de commercial. – Bonjour Gaëlle, ça arrive à ce que je vois. – Oui, répondit l’employée après un rapide coup d’œil au registre, déjà un peu plus de deux cents. Tu veux ta clé ? – Merci, donne un double à Carla, s’il te plait. On va se changer. Certaines tombaient le haut du maillot de bain, d’autres se mettaient au nu intégral. Les pulsions autour de la piscine ou aux tables dressées en extérieur se libéraient déjà. Des remarques et des encouragements se distinguaient parmi les rires. ...