1. Il est temps de tout dire


    Datte: 14/07/2017, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Bonjour. Je m'appelle Sabine et voici mon histoire. Mais avant de vous ouvrir la porte et de vous inviter à plonger au plus profond de mon âme et de mon corps, je tiens à vous dire que tous les faits relatés ici sont réels. Il me faut cependant changer quelques lieux et le nom des protagonistes car ces révélations seront faites sans leur consentement. Il me parait sage de ne pas en révéler trop sur leur véritable identité. Plaisir, perversion même, mais respect, chacun a le droit à sa vie privée. Donc autres noms, autres lieux mais la vie sexuelle sans fard d’une jeune cinquantenaire enfin libre. Prêt ? J’ai longtemps était très sage. Ne remontons pas trop loin (ce sera l’objet d’un autre épisode) mais disons que depuis le milieu de ma vingtaine j’avais atteint le Graal féminin : l’image d’une épouse et mère comblée, socialement reconnue, active, sportive, bien à la ville et à la campagne… Je pense que j’aurais même pu être modèle dans une publicité pour une marque de lessive révolutionnaire ou pour une assurance scolaire. Sourire, dents blanches et sveltesse de bon aloi, coupe de cheveux sous contrôle… je vous le disais, la belle femme froide que la société nous donne en pâture au quotidien. Ma vie sexuelle de l’époque (car il faut bien en parler) ? Un rapide feu de paille pour la découverte, deux grossesses et dix-sept années de devoir conjugal sans faille. Une relation par semaine, le vendredi soir ou le samedi soir, deux en période de vacances, et encore pas à chaque ...
    ... vacances, le tout dans le noir et en moins d’un quart d’heure les jours de désir fou… Il me semblait que quelques baisers sur les seins, une caresse ou deux sur mon sexe a la toison naturelle, une ouverture maladroite par une main rapidement humidifiée d’un coup de langue bâclé étaient la définition même des fameux préliminaires. J’avais lu beaucoup lu sur le sujet (oui j’avoue j’étais déjà curieuse) mais la vénération qui ressortait systématiquement des « préliminaires » me semblait largement surfaite. Inutile donc de vous dire que le coït saccadé et irrégulier qui s’en suivait n’avait pas la moindre chance de m’amener à l’orgasme mais comme c’était attendu je simulais. Plutôt bien au début, le faire me donner un certain plaisir, puis je fus rapidement rendue au minimum syndical : quelques « hummm », un « oh » et un « aah » un peu plus fort et hop un bisou de bonne nuit avant de se tourner. Je crois que j’ai eu moins de plaisir en dix-sept ans que dans les trois premières années de ma découverte sexuelle et certainement beaucoup moins que la première semaine de ma révélation ! Alors pourquoi ne pas prendre un amant me demandez-vous ? Eh bien parce que j’étais une femme bien tout simplement. Ou plus précisément une femme qui s’accommodait de son abstinence en se disant que c’était ainsi. Voire pire, en se questionnant sur la perversité de mon âme lorsque le désir qui brulait mon ventre me poussait parfois à me caresser devant Canal Plus les premiers samedi du mois ou mon mari ...
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