1. La folie du pleutre 6


    Datte: 05/04/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    En pleine nuit je me réveille en panique. L’angoisse qui me serre la poitrine est tenace, profonde. Je réalise combien je suis fragilisé : Monsieur David possède une photo de ma femme nue, visage découvert et qu’il a diffusée, le salaud, à des copains. L’usage qu’il peut en faire est terrible ! S’il le souhaite, il peut me faire chanter et obtenir tout de moi… et de mon épouse ! Je me rassure en réalisant qu’il ne projette que de la recevoir dans sa boutique mais avec des arrières pensées et des objectifs lubriques certainement. Le SMS arrivé par erreur sur mon portable en fait foi. Ce qui évidemment n’est pas fait pour me déplaire. Je me calme. Et de plus il a pignon sur rue comme on dit. Il se doit à son commerce et à sa réputation. L’excitation reprend le dessus et tout à l’heure, je vais lui « livrer » mon amour de femme. Je n’y peux rien, je bascule entre peur et envie de l’exhiber sans vraiment savoir par moment ce qui prédomine. Je me tourne vers celle qui partage ma nuit. Elle a l’air d’un ange, endormie profondément. Son visage, encore enfantin inspire la douceur et l’innocence. Elle respire lentement, régulièrement. Je l’aime mais je ne peux m’empêcher de l’imaginer dans les mains de cet individu. Rêve-t-elle ? Est-elle submergée de songes érotiques, voire pornographiques ? Je ne peux le croire, tant elle semble enveloppée d’une sensualité sans fantasmes pervers. A moins que… Sa réponse, hier en parlant de séduire Monsieur David, me revient en mémoire et me trouble ...
    ... à nouveau : « Je ne sais pas, mais si tu m'aides… » Mille questions me viennent à l’esprit : - l’aider à quoi ? - qu’entend-elle par séduire ? - me laissera-t-elle l’habiller comme déjà je l’ai imaginé ? - jusqu’où, moi, je serai capable de supporter cette épreuve qui normalement consiste en l’essayage d’une robe aux bonnes mensurations ! Mon dieu que je l’aime en cet instant. Le tourment qui m’habite balance entre la garder rien que pour moi, et la pousser malgré elle à la débauche. J’aspire pourtant à l’aimer à la folie et avoir avec elle ces deux enfants qui lui ressembleront et que nous élèverons ensemble. Cet amour n’a d’égal que la force du sentiment que je lui porte et la puissance de l’excitation de la livrer à cet individu, initiée à l’origine par ma propre veulerie et alimentée par ma lâcheté. Sans oublier que je balaie d’une simple pichenette tout remord car je ne m’embarrasse guère de ses envies et aspirations. Je me souviens d’une anecdote survenue juste avant notre mariage. J’avais 19 ans elle en avait 18. C’était l’été et nous étions allés rejoindre mes parents dans le midi. Ils souhaitaient ardemment notre union. Il faisait très chaud ce jour là. Un oncle éloigné de maman était présent également. La soixantaine avancée, le sommet du crâne dépourvu du moindre poil, coupe à « la moine », avec quelques cheveux blancs autour des oreilles. Toujours mal rasé, un gros ventre, des jambes courtes et arquées venaient compléter le tableau peu avenant de ce monsieur, veuf ...
«1234»