Section TG (5)
Datte: 15/07/2017,
Catégories:
Transexuels
... Mais là c’est la bonne. — Attendez, je vais vous aider, dit-il en se mettant à mes pieds. Délicatement, et profitant de la situation pour me caresser discrètement, Steve tenta de déloger mon talon du piège. J’écartai légèrement les jambes pour alléger la pression sur la chaussure. Je sentis un moment de flottement, moment où mon chevalier devait reluquer sous ma jupe et découvrir mon service trois pièces à peine contenu dans la dentelle du string. Il libéra enfin mon escarpin et se releva, le feu aux joues malgré son teint mat. — Merci beaucoup, dis-je. Comment vous remercier ? Je vous offre un verre ? — Je ... non ... bégaya-t-il. — Ça ne va pas monsieur ? demandé-je faussement inquiète. — Si, si, tout va bien. — On ne dirait pas pourtant. Steve était de plus en plus gêné. — Vous avez vu quelque chose qui vous a choqué ? — Choqué, non. Au contraire. Disons que je ne pensais pas voir ce que j’ai vu. — Oh. Désolée. Je ne suis pas vraiment ce que j’essaye de paraître. Désolée. — Ne le soyez pas. Je... j’aime beaucoup les filles comme vous. — Oh, vraiment ? fis-je faussement étonnée. — Oui, répondit Steve toujours aussi embarrassé — Je vous offre un verre pour vous remercier pour votre aide ? — C’est gentil, mais là, je n’ai pas le temps. J’ai une réunion importante. Ce soir, vous êtes libre ? Au moins, il n’y allait pas par quatre chemins. Et puis, ça m’arrangeait. — Oui, bien sûr. — Plaza Athénée. Mais c’est moi qui invite. — « Aux frais de de ta société » pensé-je. — ...
... D’accord. Vingt-heures ? — Vingt-heures, c’est parfait. A ce soir. Il me quitta avec un sourire où se mêlaient, joie, bonheur et désir. Quant à moi, je n’en revenais pas que les choses se soient passées aussi bien. Ou comment une jupe courte peut faire tourner les têtes des hommes. Pourtant j’en avais été un moi aussi. Aurai-je réagi de la même façon. Je passai le reste de l’après-midi à flâner et faire des photos. Puis je rentrai à mon appartement pour prendre une douche, me préparer et vérifier mon matériel. Matériel qui se limitait à un câble de connexion pour téléphone et une clé USB. Fini le temps de la guerre froide où l’on planquait le microfilm dans une dent creuse. Finies les années quatre-vingt où l’on se connectait au réseau via un modem téléphonique. Finis les barbouzes aux gros bras. Aujourd’hui, tout se faisait par ordinateur interposé. Les nouveaux James Bond étaient des pros de l’informatique, capables de pirater n’importe quel ordinateur, n’importe où dans le monde. Ou presque. Car parfois, il fallait un petit coup de pouce. Et c’est là que j’intervenais. Je n’avais qu’à brancher ma clé USB, démarrer l’ordinateur et le mal était fait. Un virus parfaitement invisible (sauf en cherchant bien, mais alors très bien), ouvrait ledit PC au monde merveilleux des hackers. Je troquai ma jupe légère pour une tailleur-jupe, des bas noirs et des escarpins à talons. Je peaufinai mon maquillage, genre femme fatale et appelai un taxi. Le chauffeur ne cessait de vérifier son ...