L'offrande festive
Datte: 09/04/2018,
... !— Plus jeune… quinze ans, non douze, pas plus ! Mais pas besoin de me dire d’en profiter ! J’en abuse même !— Je sais, je sais…— Ah, on dirait que tu es un peu désabusé ! Je soupire… Il n’a pas tort, il m’arrive d’avoir mes petites phases de micro-déprime. C’est mon interlocuteur qui relance la conversation : — Pour changer de sujet, tu nous l’écris quand, ta nouvelle histoire ?— Je ne sais pas… J’ai bien une vague idée, mais j’ai du mal à aligner les mots. Je préfère lire la prose des autres.— Laisse-moi deviner : ta vague idée ne concernerait-elle pas une histoire de fessée ? Me calant mieux sur mon siège, je pouffe : — Tu n’as aucun mérite ! Tu sais très bien que c’est ma fascination !— À ce point ? Je reconnais avoir déjà écrit sur la fessée, et pas qu’une seule fois, mais j’aime changer de sujet.— Changer de sujet ? Pas si sûr ! Toi, au final, dans tes histoires, tu passes ton temps à décrire ta femme en long, en large et en travers ! Ose dire le contraire !— Oh, plus ou moins… Mais je change quand même un peu…— Oui, tu t’éloignes un peu pour mieux y revenir ! Un petit silence au bout du fil. L’aurais-je vexé ? — Quelque part, tu n’as pas faux, Aquitano… Mais que veux-tu, j’ai eu l’immense chance d’avoir mis la main sur Bérénice, ma chère femme adorée, et point n’en suis-je lassé !— Tant mieux pour toi !— Pour changer une fois de plus de sujet, j’ai un truc à te proposer, Aqui…— Une de tes nouvelles histoires dont tu veux mon avis ?— Non, non… autre chose… Je ...
... t’explique : dans quinze jours environ, mon travail m’envoie loin de chez moi, et plus précisément dans ton coin.— Ah bon ?— Oui, oui. Ça te dirait qu’on se rencontre, Aqui ?— OK, pas de problème ! J’ai même une chambre d’amis.— Je ne sais pas si ta femme va être d’accord que tu rencontres un collègue de débauche…— Tu es capable de parler de diverses autres choses que de ça, non ?— Oui, bien sûr ! Je te ferai un cours sur l’utilisation des ordis, par exemple ! Là, je ris franchement : — Tu perds ton temps, Assur !— Qui sait… Ah au fait, je ne sais pas si ta femme va être d’accord pour que je vienne avec la mienne…— Que tu viennes avec ta femme ? Bérénice ? Ah bon ? Elle t’accompagne ?— Oui, je pars pour plusieurs jours. Autant qu’on profite à deux de ce séjour dans ta belle région !— Mais ta femme va s’enquiquiner à l’hôtel !— Pas du tout puisque je l’embarque sur les chantiers avec moi ! Je suis surpris, je mets un peu de temps avant de répondre : — Tu… tu embarques ta femme sur les chantiers ?— Bien sûr que oui ! Comme assistante, dirons-nous. De toute façon, c’était la condition sine qua non pour que je daigne partir si loin ! Bérénice à presque mille kilomètres de moi ? Pas question ! Et puis, les hommes sont contents de la voir, ça change un peu !— Eh bé ! Décidément, mon interlocuteur est très opposé à ce que je suis. Je n’aurais jamais osé aller quelque part pour le boulot avec ma femme ou ma compagne ! Je poursuis : — Moi, ça ne me gêne pas que tu viennes à la maison avec ta ...