1. Le labyrinthe


    Datte: 15/04/2018, Catégories: fh, couple, copains, amour, volupté, BDSM / Fétichisme intermast, entreseins, Oral pénétratio, jeu, init,

    ... parle, beaucoup ! précise-t-il, hilare. J’éclate de rire. Son humour est ravageur. En amis ! Provocante, je soulève ma robe, lui montrant mon pubis demi rasé et dépourvu de string, celui-ci, inutilisable, étant dans mon sac. — C’est à elle que tu veux parler, c’est ça ? Si oui, dès que je pourrai ! lui lancé-je. Et elle a aimé et en reveut ! précisé-je— C’est entendu. Te parler à toi, à ta bouche, à elle, à son cousin d’à côté, à tout !— Il est vrai que tu as… de la conversation ! Allez, Marc, à bientôt ! Après un dernier baiser je m’enfuis retrouver ma galère, mais pas pour longtemps. o-o Les jours qui suivent, en attendant une occasion de nous revoir, je flotte dans une douce euphorie mêlée d’angoisse. Je suis bien, dopée aux endorphines. Tout mon corps ressent encore les effets de notre coucherie et en redemande. Mais ce besoin se confond totalement avec Marc, Marc mon ami et maintenant mon amant. Je n’ose lui avouer mon amour. Mais est-ce l’amour ? L’amour dans ce qu’il a souvent d’aliénant quand on veut le matérialiser, par une vie commune, un mariage. Mais peut-être le vivre, simplement, sans le dire, pour le préserver, l’entretenir dans ses élans naturels et spontanés. Fuir la routine, le convenu. Et lui ? Je pense qu’il est sur le même terrain. Aucune certitude, mais il ne serait pas mon ami, ou il ne l’aurait pas été, que je pourrais supposer n’être pour lui que bonne à baiser. Ah ! Le doute, mais le bonheur ! ...
    ... Je goûte cette amitié transformée, ce peut-être amour naissant ou déjà sublimé. Et puis, sinon l’essentiel, ce qui lui ressemble : le lit ! C’est-à-dire ce qu’on y fait, ou ailleurs, des galipettes alliant la tendresse aux caresses les plus osées. C’est là que se forgent la complicité et l’accord des corps et des âmes. Cela nous condamne-t-il à errer dans ce labyrinthe, ne sachant ni nous avouer notre amour, ni faire la part de l’amitié ? Qu’importe, si pour en sortir nous risquons de nous perdre, autant y rester. o-o Assez rapidement, j’ai quitté mon mari, puis divorcé, sans que celui-ci comprenne vraiment ce qui arrivait. Mon cercle d’amis n’a même pas été surpris, tant mes relations avec Marc, certes changées, ont semblé aller de soi, comme une évolution inéluctable. Avec Marc, chacun chez soi, nous nous voyons régulièrement, parfois en amis – et nous n’évoquons jamais l’aspect sexuel – parfois comme amants. C’est un délice presque masochiste de continuer à jouer sur les deux tableaux, passant de l’un à l’autre sans préavis, sans se consulter. Ainsi, on ne sait jamais par exemple comment va se terminer une soirée ciné ou resto, seuls ou avec des amis… et même pour des escapades de quelques jours. Si ce doit être l’option « amant », chaque fois ça se construit, patiemment, signe par signe, regard après regard, tout dans le non-dit et peu importe le lieu et l’heure : l’érotisme comme manière d’être. Laure. Avril 2007 
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