1. Hôtel Bellevue


    Datte: 17/04/2018, Catégories: Entre-nous, Les femmes,

    Chapitre 1 Maelenn m’avait déposée à la gare de Lyon tôt le matin. Trois jours à Montpellier, pour une série de réunions avec un client. J’y étais déjà allée le mois précédent, plus pour convaincre. Là on allait finaliser. Enfin, je l’espérais. Trois jours et deux nuits loin de Maelenn, je m’en serais bien passé, mais c’est ainsi. Au moins l’hôtel est sympa et plutôt confortable, bien situé dans le centre de la ville. Comme Maelenn avait un rendez-vous, nous étions parties tôt de chez nous, elle m’avait déposé à la gare de Lyon en avance, malgré les encombrements matinaux qui paralysaient Paris et sa proche banlieue accentués par la pluie fine qui tombait en cette fin janvier. Heureusement la température était plutôt clémente pour la saison. Par chance, le train était à quai, je n’avais pas eu à poireauter dans la gare. J’ai ainsi pu trouver le numéro de siège qui figurait sur mon billet et m’installer. J’avais une place côté vitre, dans le sens de la marche, comme j’avais demandé, c’était parfait. Je m’installe donc sur les sièges rayés du train, sort de mon sac, le livre que j’avais emmené, Ken Follet, les Piliers de la Terre, près de 1000 pages, c’est l’idéal pour occuper près de quatre d’heures de TGV à l’aller et pareil au retour, sans oublier, mes deux soirées seule à l’hôtel. Au cas où, je plaçais à côté du bouquin mon lecteur MP3. Après un chapitre des Piliers de la Terre, je m’étais remise dans l’histoire. J’avais commencé le livre lors de notre séjour à l’ile ...
    ... Maurice avec Maelenn remontant à quelques semaines. Parfait pour lire sur la plage, par contre avec la masse de travail qui m’attendait au retour, je l’avais laissé de côté, ébauchant à peine le chapitre que je venais de terminer dans le train. J’étais à nouveau dedans. Je ne levais la tête que que lorsque je tournais la page avant de dévorer le chapitre suivant. Le wagon s’était bien rempli. Un coup d’œil à ma montre m’indiquait qu’il était 8heures précises. Notre départ était prévu à 8h04. Le siège à côté du mien était toujours vide. Le wagon quoique maintenant garni n’était pas plein, peut être que j’aurai la chance de voyager seule. J’avais en tout cas échappé à la vieille dame là-bas, à priori très gentille, mais qui m’aurait surement raconté sa vie en long et en large pendant tout le trajet. Cette jeune femme et son jeune enfant, c’était mieux qu’ils soient à l’opposé aussi. Le gamin n’allait pas tarder à trouver le temps long (d’ici un quart d’heure à peu près) et allait surement être infernal jusqu’à Montpellier. A la limite, j’aurais supporté le type là-bas, le genre fou du boulot, il avait déjà sorti son ordinateur portable et tapait fébrilement sur le clavier. Le style à ne pas lever la tête avant l’arrivée. Au pire, le couple de jeunes amoureux un peu plus loin. Eux allaient passer le voyage à se bécoter, à se murmurer des choses à l’oreille, tout ça juste entrecoupé des petits gloussements de la demoiselle et des rires un peu niais du garçon. Voilà le petit jeu auquel ...
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