Assassins - Histoires de Sexe

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... pas.— Pourquoi ?— Je crois que vous n’avez pas bien saisi notre milieu. Je vais d’abord vous donner les raisons générales pour lesquelles je vous déconseillerais fortement cette « carrière ». Si vous pensez qu’on vous armera votre vaisseau et qu’on vous en confiera le commandement, vous rêvez. Vous n’avez aucune expérience – au mieux, si vous tombez sur un caïd pas trop vache, vous aurez une place dans l’équipage. Mais vous perdrez toute liberté, chose à laquelle vous me semblez, en dignes émules d’Oscar, très attachés. En plus, il est quasiment impossible de nous quitter.— Notre oncle y est bien parvenu, lui.— C’est l’exception qui confirme la règle ! Et puis, êtes-vous prêts à tuer pour vivre ? Ça nous arrive à tous un jour ou l’autre, vous savez. Vous avez envie de rentrer dans l’armée ? Et bien, à mon sens, la pègre c’est un miroir de l’armée, la hiérarchie rigide de l’une remplacée par une hiérarchie du plus fort dans l’autre. Non, croyez-moi, vous êtes encore très jeunes, ne broyez pas vos idéaux dans ce milieu.— Je vois. Vous avez parlé de « raisons générales », vous en avez de plus spécifiques nous concernant ?— Celles-là devraient vous paraître évidentes. Personne n’acceptera un vaisseau et un équipage poursuivis par l’armée, surtout s’il s’agit de sa partie officieuse. Ce serait du suicide ! Vous devriez avoir compris, maintenant, que notre règle de survie première, c’est la discrétion. Le silence s’installa un long moment. Puis Le Gris reprit : — Bien, si vous ...

... n’avez plus de question, j’aimerais autant que nous nous séparions. Moins longtemps durera cette rencontre, mieux ça vaudra pour tout le monde, non ?— D’accord. Je pense en effet que nous n’avons plus rien à nous dire, si vous nous avez communiqué tout ce que vous saviez sur cette affaire. Encore merci.— Je vous l’ai déjà dit, je ne le fais pas pour vous, mais en mémoire d’Oscar. Je ne peux rien vous apprendre de plus, et ne vois aucun conseil qui pourrait vous être utile. Je vous souhaiterai donc simplement bonne chance – vous en aurez besoin.— En quantité… soupira Braise.— Sans nul doute. Adieu. Et l’Est’ailes rompit la communication, avant de disparaître presqu’aussitôt. Ardent commenta : — Il ne devait vraiment pas se sentir tranquille, pour prendre la peine de mettre un micro-Surf en lui et nous avec autant d’empressement…— Je me sentirais mieux moi aussi si tu voulais bien faire de même.— À tes ordres, capitaine. Une fois en sécurité, ils revinrent sur cet étrange rendez-vous et ce qu’il leur avait appris : — Pas fâchée d’en avoir fini ! lâcha la jeune fille, ce n’était certes pas un piège, mais ce Le Gris m’a fait penser à un stylet : dur et lisse, tant qu’on ne se retrouve pas en face de sa pointe mortellement aiguë…— Oui, l’image est assez bonne, je pense. Mais je crois également qu’on peut faire confiance à ce qu’il nous a dit. Tu as remarqué comme il semblait ému à propos de notre oncle ? J’ai l’impression qu’on a eu une chance assez phénoménale, pour une fois – tomber ...