1. Lettre à ton corps défendant (1)


    Datte: 27/04/2018, Catégories: Erotique,

    Je voulais ce matin poser sur ce papier blanc, pur et immaculé toutes les envies pas très catholiques que tu m’inspires, toi de l’autre côté de mon écran. Oh ! j’ai bien des idées lubriques que d’autres m’enfièvrent, mais pour l’instant c’est de toi dont il est question. Avant tout, sache que j’ai plaisir à parcourir ce que tu m’envoies quotidiennement, le corps est beau, le discours poli. Je regarde ces photos glacées, je lis de jolis mots alignés dans un mail érotique bien propret. Mon imagination comme devant un tableau de maître se permet d’imaginer le contexte, la suite à ce moment figé. Je pourrais presque dire que je connais par cœur ton corps, tellement j’ai pu le détailler sur ces photos dénudées. Sentais-tu mes doigts glisser le long de tes jambes, sur tes fesses, dans ton dos ? Je pourrais pousser jusqu’à dire que ton sexe n’a pas plus de mystère pour moi, tes images ayant dévoilées sa nature. Mais il me manque ton odeur, ta saveur, ta chaleur… Certaines images m’inspirent, et tu le sais. J’aime ces photos où la lumière joue avec ton corps. Où l’on te devine entre deux ombres, entre deux vêtements. Ces images où tu t’offres à moi, le temps d’un cliché vite fait, dans un coin de ton salon, de ta chambre ou de ta voiture. Nous correspondons depuis plusieurs mois maintenant, les échanges ont étrangement évolués. Toi au départ très cru dans tes propos, mordant, arrogant, comme pour jauger de ma capacité d’acceptation. Moi, timorée aux commentaires acerbes mais ...
    ... fuyante. Et puis au fil du temps les rôles s’inversent. Tu te transformes en guimauve sage et trop poli. Moi au contraire, je me libère et suis avide de ta puissance. Étrange jeu de chassé-croisé. Cela m’agace. Quand dans nos échanges tu m’imagines putain d’un autre avant de t’approprié avec douceur mon corps, souillé du foutre de l’autre. Soumise et offerte à tes mains. Cela m’agace. Je voudrais te frustrer des heures durant pour m’avoir désiré comme ça. Je t’imagine hardi, fière et impétueux. Je me vois féline, farouche et insoumise. Je voudrais t’emmener dans un combat qui n’aura d’autre finalité que de nous voir jouir… Viens accroche toi à mes hanches je t’emmène. Je vais te désirer tellement fort que ton corps va se livrer tout à moi. Mes mains, mes lèvres et ma langue veulent apprendre ses endroits qui te font frémir. J’ai tout mon temps. Je veux tout connaître de ce corps couché sur papier glacé. Viens par-là, glisse-toi brulant contre moi. Aujourd’hui j’ai envie de te fouiller, avec méthode, avec envie et curiosité. Je veux admirer tes muscles qui fuient mes doigts, je veux contempler ta peau qui frémie. Je veux me bercer de ta respiration chancelante. Je veux m’étourdir de ton odeur. Je veux percevoir tout tes soupirs. Aujourd’hui je désire viscéralement être ta maîtresse, comme jadis ces femmes de joie, guidant tes émois, jouant de certains plaisirs qui te sont encore méconnus et que tu aimeras tant. Je veux te sonder, je veux t’observer. Longuement. Attentivement. ...
«123»